La formation à la technique du geste, savoir pratique, et l’éducation à la relation médecin-patient, savoir-être, sont en train d’être chamboulés. « Grâce à la simulation, leur apprentissage va devenir beaucoup moins brutal », assure le Pr Patrick Plaisance, chef du service des urgences de Lariboisière.
Depuis son retour du Canada, en 2004, le responsable du tout nouveau DIU « Gestion des urgences vitales, de la physiologie pratique clinique sur simulateur humain », a été l’un des acteurs de la montée en puissance de ce nouveau mode pédagogique : après la basse fidélité, avec les jeux de rôles sur le patient dit standardisé, puis la simulation hybride, avec l’application du geste sur un mannequin accompagné des échanges verbaux avec le malade, les serious games, leurs vidéos en 3D et leurs scénarios élaborés sur des arbres de décision, voici la haute-fidélité : le nouveau simulateur humain actuellement en cours d’installation dans l’IUT de mesure physique du Hall Pajol, qui sera opérationnel le mois prochain. Fibroscopie gastrique, coloscopie, célioscopie, et autres examens pourront être réalisés et visualisés instantanément, avec presque tous les effets physiologiques des traitements, tels que les étudiants les choisissent et les mettent en œuvre : le simulateur respire en émettant du gaz carbonique, il réagit au masque à oxygène, il convulse, il déclenche des œdèmes, il dit qu’il a mal, par la voix de l’enseignant présent derrière la glace, transmise par haut-parleur sur le simulateur.
Petits groupes de six
« Pour travailler par petits groupes de six étudiants, filmés à tour de rôle, il a fallu former les formateurs, dans chacune des spécialités, urgence, gynécologie, médecine interne, anesthésie-réanimation, chirurgie générale, souligne le Pr Plaisance. Autant de spécialistes sont présents au cours de la séance et interviennent lors du débriefing non pas pour critiquer l’étudiant, mais pour l’interroger sur ce qu’il a fait et comment il l’a fait, en lui indiquant, si besoin, comment il aurait pu faire autrement. Et non comment il aurait dû le faire. » Avec la simulation, la transmission du savoir se fait soft : « Si l’enseignant casse l’étudiant, c’est lui qui sera mis sur la touche », lâche le patron du DU. L’ambiance de la fac change à Paris VII. Et elle accueille la diversité, celle des spécialités et celle des métiers, avec 10 IFSI partenaires.
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