La mutuelle régionale étudiante SMEREP défend la « nécessité » de conserver le régime de Sécurité sociale spécifique aux étudiants face à la récente proposition d'Emmanuel Macron, qui veut l'intégrer au régime général et confier sa gestion à l'assurance-maladie.
« La SMEREP réaffirme la nécessité de conserver le régime de Sécurité sociale étudiant, moins cher et plus performant », écrit l'organisme dans un communiqué, s'étonnant du « revirement soudain et sans aucune concertation » du candidat d'En Marche !
« Emmanuel Macron s’était dernièrement entretenu avec des mutuelles étudiantes régionales en leur affirmant son soutien et en reconnaissant leur légitimité (...) en qualité de gestionnaire », s'indigne la mutuelle francilienne, qui revendique 235 000 affiliés.
Dans un communiqué publié samedi, l'ancien ministre de l'Économie a en effet annoncé vouloir réformer en profondeur la Sécu des étudiants, déléguée en 1948 à la MNEF (devenue la LMDE) et, depuis 1972, à une dizaine de mutuelles régionales.
Le même sort que la LMDE ?
« Ces dernières années, le Sénat, la Cour des comptes, les Inspections générales, UFC-Que Choisir ont multiplié les critiques à l’égard de ce traitement spécifique, soulignant une qualité de service insuffisante pour des coûts de gestion importants », explique le candidat Macron dans son communiqué.
Pour mettre fin à cette « exception française inefficace et dispendieuse dans l'intérêt des étudiants », il promet de confier à la Caisse nationale d'assurance-maladie des travailleurs salariés (CNAMTS) la gestion du régime d'assurance-maladie obligatoire de tous les étudiants « lorsqu'ils ne sont pas rattachés à celui de leurs parents ».
Les mutuelles régionales subiraient donc le même sort que la LMDE, qui est adossée depuis octobre 2015 à l'assurance-maladie, pour la couverture de base de ses affiliés.
« En contrepartie des économies générées par cette réforme, les personnels pourront être repris par la CNAMTS à la hauteur des besoins générés par ce transfert », précise Emmanuel Macron. Cette annonce a été saluée par la Fédération des associations générales étudiantes (FAGE), la première organisation étudiante.
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