Le service interuniversitaire de médecine préventive et de promotion de la santé (SIUMPPS) de l’université Paris-Descartes inaugurait ce mardi 29 septembre le premier centre de santé universitaire de la capitale. Ce centre aura trois objectifs : améliorer l’accessibilité aux soins en centralisant l’offre, mutualiser la prévention et le soin en proposant des dépistages adaptés à la population étudiante et éduquer à la santé. Le centre des Saints-Pères accueillera près de 120 000 étudiants des universités parisiennes I, III, V, VII, IX et des écoles conventionnées, telles que Science Po ou les Beaux-Arts.
Une grande variété de soins
L’équipe du centre est composée de médecins généralistes, gynécologues, psychiatres, nutritionnistes, d’un dentiste, d’une infirmière et de psychologues. En plus des actions de médecine préventive, le centre de santé propose des tests visuels et audiométriques, délivre des certificats médicaux, et assure la mise à jour du calendrier vaccinal (notamment le rappel dTpolio des 25 ans). Si besoin est, le centre dispose d’un électrocardiogramme et d’un débimètre de pointe pour dépister d’éventuelles anomalies cardio-respiratoires. En gynécologie, il sera possible de se faire prescrire une contraception, de se faire dépister pour les principales IST et d’aborder des sujets autour de la sexualité et du rapport au corps.
Un bilan de nutrition sera proposé aux étudiants – cette tranche d’âge étant sujette au déséquilibre alimentaire (11,4 % des étudiants sont en surpoids). Enfin, la consultation bucco-dentaire est l’une des plus grandes avancées, comme en témoigne le Dr Françoise Raffa, dentiste du centre : « Les caries et le tartre sont les deux principales pathologies retrouvées. Je dispose à présent des outils nécessaires pour soigner mes jeunes patients. Au lieu de les réorienter, je les traiterai désormais sur place, gratuitement. »
Un accès facilité aux soins
Ce centre à guichet unique se veut d’une grande accessibilité. En plus d’une offre de soins à des tarifs conventionnés, les étudiants disposant d’une carte Vitale et d’une mutuelle pourront accéder au tiers payant et n’auront donc pas à avancer le paiement pour les soins.
Pour les étudiants étrangers (environ 20 % d’entre eux) et/ou qui ne possèdent pas d’assurance-maladie, le centre dispose de subventions pour les soigner. Il les aidera dans leurs démarches d’affiliation et, si nécessaire, pourra les réorienter vers d’autres centres dans la capitale. Des consultations avec des intervenants parlant anglais, italien, arabe ou chinois sont également disponibles. Ils auront la possibilité de désigner un médecin traitant, ce qui facilitera le parcours de soins et contribuera également au financement du centre. La prise de rendez-vous se fait en ligne, via le site Internet doctolib.fr pour faciliter l’organisation de tous.
« Il en va de la solidarité nationale. En 2015, encore 15 % des étudiants renoncent aux soins pour des raisons financières. Or, un étudiant en bonne santé c’est un étudiant qui réussit ses études », affirme le Dr Philippe Aoussou, directeur du SIUMPPS/centre de santé des Saints-Pères. Cependant, le Dr Christian Grenier, directeur du SIUMPPS Sorbonne-Universités, nuance : « Selon mon expérience, il serait peut-être plus juste de parler de 15 % d’étudiants mal informés sur les possibilités de se faire soigner gratuitement, car Paris dispose d’un formidable réseau de soins à disposition des plus démunis. Le tout est de savoir où chercher. » Enfin, l’équilibre financier du centre sera analysé régulièrement, le modèle financier s’inspirant du centre de santé de Clermont-Ferrand qui a réussi à équilibrer son budget, tout en pratiquant la médecine pour tous.
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