La rentrée sur les chapeaux de roues

Publié le 02/09/2010
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AUTOMNE SURCHARGÉ

Pas de loi « santé » à transformer cette année, pas d’ONDAM à fixer puisque le président de la République s’en est déjà chargé. Pas non plus de pandémie grippale à l’horizon. Et pourtant, la rentrée s’est rarement annoncée aussi riche. L’hôpital est déjà en grève des gardes ; les médecins libéraux votent à la fin du mois pour élire leurs représentants aux URPS ; sans cesse reculée, la réforme de la dépendance se profile. Quant au PCEM1, il fait carrément peau neuve…

DEPUIS HIER, les médecins hospitaliers qui travaillent de nuit sont en grève des gardes et astreintes. Sans attendre la journée nationale d’action de mardi prochain, ils protestent contre les modalités de reconnaissance de la pénibilité incluses dans la réforme des retraites en préparation. Leur rentrée « sociale » est donc chose faite.

Du côté des médecins libéraux, dont les syndicats s’activent depuis plusieurs semaines pour préparer les élections aux unions régionales des professionnels de santé (URPS) du 29 septembre, la trêve estivale a été courte et l’automne promet de démarrer fort : sitôt le scrutin passé, Élisabeth Hubert rendra au chef de l’État son rapport sur l’avenir de la médecine de proximité. L’enquête de représentativité syndicale est, elle aussi, à l’ordre du jour.

Au même moment, le gros chantier du « 5e risque » va s’ouvrir : la réforme du financement de la dépendance doit perdre dans quelques semaines son statut d’Arlésienne. Nicolas Sarkozy a promis qu’elle serait la priorité de son gouvernement une fois réglé le dossier des retraites, François Fillon s’est engagé à ce qu’elle soit votée avant la fin de l’année, opérationnelle dès 2011.

Une fois n’est pas coutume, la discussion du plus classique projet de loi de financement de la Sécurité sociale interviendra tard cette année. Le texte arrivera au Parlement à la fin du mois d’octobre avec une grosse originalité : le prochain Objectif national des dépenses d’assurance-maladie (ONDAM 2011) est déjà connu ! En mai dernier, le président de la République l’a fixé a priori et d’autorité à + 2,9 %, rigueur oblige.

 K. P.

Source : Le Quotidien du Médecin: 8807