« NOTRE OBJECTIF est de figurer parmi les dix premières facultés françaises. » Didier Gosset ne mâche pas ses mots. Depuis sa nomination au poste de doyen, voilà trois ans, Lille a déjà gagné seize places au classement de l’Examen Classant National, passant du 29ème rang (sur 35) au 13ème rang. « Nous avons serré les vannes !, résume-t-il. L’habitude avait été prise de passer dans l’année supérieure avec des "dettes" de certificats pouvant aller jusqu’à 3 certificats à repasser. Aujourd’hui, cette situation n’a plus court. Un étudiant peut passer de D2 en D3 avec une seule dette. Et pour passer en D4, il faut être à jour de tous ses certificats. Il n’est pas possible de se préparer à l’examen classant national tout en repassant des certificats en retard. »
Outre l’amélioration des conférences d’internat (passant par une meilleure rémunération des intervenants), le nouveau doyen a mis en place un contrôle continu pour les étudiants de sixième année. « L’idéal serait de l’appliquer dans les autres années mais nous manquons de place. La faculté a été construite au creux du numerus clausus et elle est aujourd’hui pleine comme un œuf. Lorsque l’extension de 15 000 m2, prévue dans le cadre du Plan Campus sera terminée, en 2016, nous pourrons développer ce système, grâce à la création d’une nouvelle salle d’examen de 600 places. »
Pour l’heure, seuls les étudiants de D4 sont soumis au contrôle continu. Toutes les semaines, ils viennent plancher le vendredi après-midi sur deux sujets d’internat. « Les copies sont corrigées par un bataillon d’enseignants et dès le mardi, les résultats sont affichés avec le classement à l’épreuve et au classement général, ce qui est très incitatif pour les étudiants », estime le doyen. Le vendredi suivant : nouvelle épreuve et corrigé de l’épreuve précédente.
Le système a fait ses preuves : les résultats des étudiants lillois à l’ECN se sont nettement améliorés. Mais il faut encore, selon Didier Gosset, remonter dans le classement.
« L’implication pour la région est essentielle, car lorsque la faculté est mal classée, les étudiants de l’extérieur viennent se former ici et repartent dans leur région sitôt l’examen passé. De ce fait nous engrangeons un déficit considérable de spécialistes chaque année. Il faut améliorer nos résultats à l’ECN pour avoir plus de Lillois reçus. »
Reste le problème du déficit d’encadrement. Il manque 57 postes de chefs de clinique et 123 postes d’enseignants titulaires. Un sous-encadrement très préjudiciable à la qualité de l’enseignement.
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