La formation, enjeu majeur du privé

Les cliniques du Languedoc-Roussillon veulent recevoir plus d’internes

Publié le 21/01/2016
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Accueillir davantage d’internes afin de leur donner le goût de l’exercice libéral…

C’est le credo de la Fédération hospitalière privée du Languedoc-Roussillon (FHP-LR). Depuis le vote de la loi HPST, dite Bachelot, adoptée en 2009, une centaine d’internes ont été accueillis dans les cliniques privées de la région. « Nous souhaitons accélérer le rythme. À présent, ce sont 20 internes qui sont formés chaque semestre dans nos établissements, explique Pascal Delubac, président de la FHP-LR. Pour nos praticiens libéraux, c’est un bain de jouvence qui leur permet de transmettre leur savoir-faire. »

Signataires, avec la FHP, d’une charte au nom de l’Union des internes de la région (UniLR), Guillaume Petiteau, interne en médecine générale, et Charly Crespe, interne en psychiatrie, se sont vu remettre un chèque de 15 000 euros qui aidera notamment à l’organisation des conférences d’internat, et de séminaires à l’installation. « Cette convention est une opportunité car elle nous permet de nous rapprocher de tous les acteurs. Il est important pour nous d’appréhender différentes pratiques. Le nombre d’internes allant croissant, cela répond également à un vrai besoin », plaide Guillaume Petiteau, président de l’UniLR.

Soutien du doyen et de l’ARS

Un tel accord n’aurait pu être noué sans le soutien actif du Pr Jacques Bringer, doyen de la faculté de médecine de Montpellier-Nîmes. « Les établissements privés ont leur place dans la formation des internes car la médecine est de plus en plus ambulatoire. Or dans ce domaine, le privé a quelque chose à nous apporter et la complémentarité des terrains de stage me paraît un sujet important », soutient le doyen. De son côté, l’ARS de Languedoc-Roussillon a également épaulé cette initiative qui, dans le reste de la France, est loin de faire l’unanimité dans le milieu hospitalo-universitaire. « Les choses sont différentes ici, notamment parce que la place des hôpitaux privés est plus importante dans cette région (80 établissements avec 2 500 médecins partenaires, NDLR) que dans le reste de l’Hexagone », justifie Jean-Yves le Quellec, directeur de l’offre de soins et de l’autonomie à l’ARS. « La mixité d’organisation et des cultures paraît intéressante mais je précise qu’il faut un apport pédagogique identique au public. Nous y veillons », complète-t-il.

Directeur de la clinique du Millénaire à Montpellier (groupe Oc Santé), Jean-Dominique Mouchard affirme que la pertinence pour les internes de choisir un terrain de stage dans le privé sera régulé de lui-même par les futurs praticiens. « Leurs évaluations de stage sont franches et claires, acquiesce-t-il. Nous saurons assez rapidement si nos établissements répondent à leurs attentes. »

De notre correspondant

Source : Le Quotidien du Médecin: 9464