Les doyens sermonnent les enseignants auteurs d'une question «imbécile» à des ECNi tests

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Publié le 13/04/2016
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Crédit photo : S. TOUBON

Après la ministre de la Santé, Marisol Touraine, c’est au tour des doyens de médecine de s’indigner du caractère sexiste d’un cas clinique présenté lors d’un examen d’entraînement aux ECNi (épreuves classantes nationales) dans plusieurs facultés parisiennes.

L’affaire avait été révélée lundi par une étudiante en médecine ayant participé à ces tests le 8 avril dernier. « Non seulement le cas clinique proposé est douteux et susceptible d’interprétation scabreuse, écrivent conjointement les Prs Jean-Luc Dubois-Randé et Bruno Riou, mais une des réponses est particulièrement déplacée, imbécile et sexiste. »

Les présidents de la conférence nationale des doyens des facultés de médecine et de la conférence des doyens de santé d’Ile-de-France, « condamnent avec la plus grande fermeté ce cas clinique qui sous un caractère ”potache” donne une idée désastreuse de nos enseignants. »

La commission de docimologie recalée

Sans révéler le nom des facultés impliquées dans la rédaction de ce texte, ils épinglent la commission de docimologie qui organisait cet examen et qui a fait preuve, selon eux, d’un manque de vigilance en le laissant passer. Les doyens rappellent à l’ordre « tous les enseignants sur l’exemplarité qu’ils doivent donner à notre société ». Dans le communiqué publié ce mercredi, la conférence des doyens n'évoque pas de sanction à l'égard des auteurs de cet examen.

Ce cas clinique douteux présentait le scénario d'« une patiente de 35 ans » qui recevait « une fessée sur son lieu de travail par son supérieur hiérarchique devant ses collègues » et consultait les urgences. Les candidats devaient choisir, parmi différentes propositions, quel comportement devait adopter le médecin en charge de cette patiente. « Vous lui demandez d'aller au coin car elle n'a pas été sage », suggérait l'une des réponses de l'intitulé. Plus de 1 700 internautes ont depuis retweeté le message diffusé initialement par l’étudiante ayant révélé l’affaire.


Source : lequotidiendumedecin.fr