PAS DE NOUVELLE, mauvaise nouvelle. Les 7 400 étudiants qui ont planché en juin dernier lors des épreuves classantes nationales (ECN), n’oublieront pas la lecture critique d’article. Ils ne seront pas remboursés des frais occasionnés par l’annulation à deux reprises de l’épreuve le 1er juin, qui avait dû être reprogrammée le 14 juin. Ce report a souvent eu d’importantes conséquences pour les candidats. Des étudiants qui venaient passer les épreuves depuis les Antilles ou ceux qui devaient partir effectuer un stage à l’étranger ont dû par exemple changer leurs billets d’avion.
Le ministre de l’Enseignement supérieur, Laurent Wauquiez, a répondu au député socialiste d’Isère, François Brottes, qui l’interpellait dans une question écrite suite « suite au refus du ministère de la Santé de traiter les dossiers ». Le « Quotidien » a eu copie de cette réponse. « Il arrive qu’une épreuve d’un examen ou d’un concours soit recommencée afin de garantir l’égalité de traitement entre les candidats et d’éviter son annulation ultérieure, écrit Laurent Wauquiez. Le cas échéant, il appartient aux candidats de prendre les dispositions utiles afin de veiller à être disponible dans le cas où une éventuelle annulation imposerait de se présenter à nouveau. Dans ces circonstances, aucune disposition juridique n’implique le remboursement, par l’organisme chargé de l’organisation des épreuves, des frais engagés pour présenter une nouvelle épreuve ». « Aucun remboursement se sera effectué », nous a confirmé le ministère de l’Enseignement supérieur.
Silence puis cacophonie.
Interrogé par le « Quotidien », le ministère de la Santé avait tenu un autre discours, se disant « conscientdes situations délicates » que l’annulation de l’épreuve a pu causer. Le ministère de la Santé avait proposé d’aider les étudiants en situation particulièrement délicate. « Un grand nombre de demandes extrêmement larges a été transmis, concernant parfois des frais de sandwich, repas, transports en commun, qui vont bien au-delà du principe de la proposition des deux ministères, nous indique-t-on. Une évaluation est donc nécessaire pour identifier les situations particulièrement délicates ». Et le ministère de la Santé d’ajouter qu’il revient à...l’Enseignement supérieur d’assurer cette évaluation.
Un généraliste d’Albi confiait récemment son parcours du combattant pour obtenir des informations. Son fils devait effectuer un stage aux États-Unis, il a déboursé 800 euros de billets d’avion. « Les étudiants sollicitent leur faculté mais l’administration leur dit ne rien savoir », nous indiquait-il. L’Association nationale des étudiants en médecine de France (ANEMF) est également restée sans réponse depuis plusieurs mois malgré ses multiples relances au ministère de la Santé, en charge des ECN. « Toutes les facultés ont transmis les dossiers à Strasbourg à l’AUFEMO (Administration universitaire francophone et européenne en médecine et odontologie), et depuis, nous n’avons aucune information », explique le président de l’ANEMF, Pierre Hamann.
L’AUFEMO a reçu une « montagne de dossiers », « plusieurs centaines » selon le Pr Patrice Deteix, président de la Conférence des doyens. « Madame Pécresse, alors ministre de l’Enseignement supérieur, s’était engagée à avoir une attention particulière pour les cas particuliers », explique le Pr Deteix. Son successeur en a décidé autrement.
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