LE COURANT ne passe décidément pas. Les internes et les professeurs de médecine générale de Lille sont remontés contre les méthodes de leur doyen, le Pr Didier Gosset.
L’ISNAR-IMG (internes), REAGJIR (remplaçants) et le SNEMG (enseignants) l’accusent carrément de « saborder » l’enseignement de la médecine générale dans la faculté, lanterne rouge au ratio enseignants/enseignés avec seulement 10 enseignants (un professeur titulaire, 3 professeurs associés, 4 maîtres de conférence et 2 chefs de clinique). « Le doyen a décidé sans aucun motif de ne pas proroger le poste d’un professeur de médecine générale, pourtant reconnu apte à l’intégration par la commission nationale depuis 2009 », soulignent les syndicats qui dénoncent l’autoritarisme « délétère, déplacé et injuste » du Pr Gosset.
Les enseignants de médecine générale ont suspendu « tout investissement facultaire ». Rémy Diesnis, président de l’Association des internes de médecine générale de Lille (AIMGL), se dit inquiet pour la formation de ses confrères : « Nous sommes 164 internes par enseignant à temps plein. La moyenne l’an dernier au niveau national était de 104 ».
Joint par le « Quotidien », le Pr Gosset conteste l’étiquette d’opposant à la médecine générale dont il est affublé. « Je suis favorable au développement d’une filière universitaire mais pas aux récompenses personnelles, affirme-t-il. J’ai mis en place des stages de découverte chez le praticien pendant le 2e cycle et nous avons recruté 100 maîtres de stage, les enseignements dirigés ont été remis à plat… Les critiques sont infondées et les communiqués de presse sont totalement faux ». Le doyen souligne que d’autres disciplines de la faculté lilloise souffrent de sous-effectifs plus importants : la diabétologie, la cancérologie, la gériatrie… Quant à la polémique sur le recrutement du professeur de médecine générale, Didier Gosset réfute tout favoritisme. « Le département de médecine générale (DMG) souhaite imposer un candidat mais il y a des procédures à suivre, une évaluation par une commission ad hoc », conclut-il. Plusieurs réunions de conciliation n’ont pour l’heure pas permis de régler le différend.
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