LE MINISTÈRE de la Santé a entamé des travaux pour revoir la réglementation de l’ostéopathie en France. « Un groupe de travail a été mis en place pour rénover le référentiel de compétences et de formation de l’ostéopathie sur la base des rapports de l’IGAS et de l’INSERM », nous indique-t-on dans l’entourage de Marisol Touraine.
Ce groupe de travail doit formuler ses conclusions dans les neuf mois pour aboutir à une réforme au début de l’année 2014. Malgré la réglementation mise en place en 2007, les pouvoirs publics ont échoué à encadrer l’ostéopathie. En six ans, 74 écoles ont été agréées par le ministère de la Santé et plus de 17 000 personnes exercent l’ostéopathie, des professionnels de santé (médecins, kinésithérapeutes) et des non-professionnels (ostéopathes exclusifs).
Les médecins se fâchent.
Les syndicats de médecins ont tour à tour exigé que la pratique de l’ostéopathie soit réservée aux seuls professions médicales pour mettre fin à la « confusion existante » et « aux dérives commerciales » des ostéopathes exclusifs. « Comme tout acte thérapeutique, l’ostéopathie ne peut être que l’aboutissement d’une séquence diagnostique indissociable comportant un interrogatoire, un examen clinique, éventuellement la prescription d’examens complémentaires que seuls les médecins sont à même de réaliser », affirme la CSMF. Le SML a dénoncé les conflits d’intérêt autour des formations privées d’ostéopathes. « Le titre d’ostéopathe appartient historiquement aux médecins en France comme aux Etats-Unis, pays dans lequel tous les ostéopathes sont médecins », assène le SML. La FMF a quant à elle mis en avant les potentiels problèmes de santé publique que pourrait entraîner l’amalgame entre ostéopathes professionnels de santé et ostéopathes exclusifs.
Il y a quelques semaines, l’Union des médecins ostéopathes (UMO), qui fédère le SNMO, le SMMOF et Ostéos de France, dénonçait la confusion des genres entretenue par certains ostéopathes exclusifs, présents dans des cabinets médicaux. Le Syndicat français des ostéopathes (SFDO) a également appelé le gouvernement à réguler la profession, qui malgré son succès, « suscite de nombreuses questions et oppositions en raisons du nombre exponentiel de professionnels sur le territoire ».
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