LES REPRÉSENTANTS universitaires et les syndicats de médecins ont été reçus mardi à Grenelle par la secrétaire d’État à la Santé, Nora Berra, pour évoquer la réforme de la formation en médecine générale. Cette réunion était prévue depuis la séance de concertation organisée le 6 janvier dernier sur l’avenir de la médecine de proximité. Les syndicats d’enseignants (SNEMG), les sociétés savantes (CNGE), le collège de médecine générale, les étudiants (ANEMF), les internes et chefs de cliniques de la discipline (ISNAR-IMG, REAGJIR) et les syndicats (CSMF, SML, FMF et MG-France) ont planché sur ce sujet avec les doyens et les services du ministère de la Santé et de l’Enseignement supérieur. Il fut question de l’avenir de la formation mais aussi du statut et des moyens à mettre en œuvre pour les enseignants de médecine générale.
Plusieurs pistes avaient été soulevées dans le rapport d’Élisabeth Hubert sur la médecine de proximité dont certaines ont été reprises lors de la séance du 6 janvier. Nora Berra avait affirmé son intention de voir tous les étudiants réaliser un stage de médecine générale pendant le 2e cycle de leurs études médicales – pourtant obligatoire depuis 1997. Le nombre de maîtres de stage sera augmenté de 20 % en 2011 et doublé d’ici la fin de 2012, avait affirmé la secrétaire d’État. Pour ce faire, quatre pistes ont été présentées. Afin de concerner davantage de praticiens et notamment ceux qui viennent de finir leur formation, la maîtrise de stage pourrait dorénavant être accessible aux généralistes qui ne disposent que d’un an d’ancienneté lorsqu’il s’agit d’accueillir des étudiants en 2e cycle. Trois années d’expérience sont actuellement requises pour devenir maître de stage. Les maîtres de stage verront leur formation pédagogique renforcée. Les ministres de la Santé et de l’Enseignement supérieur s’interrogent sur le modèle le plus opérationnel de formation et hésitent entre l’université et le DPC (développement professionnel continu). Ce dernier modèle a la préférence des généralistes enseignants. Les maîtres de stage devraient pouvoir participer au conseil de gestion des facultés et disposer d’un nouveau statut. Nora Berra a évoqué alors la possibilité de créer un titre universitaire « de maître de stage auprès des universités ». « Ce titre montrerait la reconnaissance et l’attachement de l’université », confie le Dr Sébastien Leruste, président du Syndicat national des enseignants de médecine générale (SNEMG). Enfin, les responsables universitaires de la profession ont insisté sur les « nécessaires moyens humains et financiers à confier aux départements de médecine générale des facultés de médecine pour leur permettre de recruter, de former, d’évaluer les enseignants ».
Les généralistes enseignants sont satisfaits, à l’instar du Dr Leruste, de voir que la formation de leur discipline retient l’attention des ministères et de l’administration. « Nous n’en sommes qu’au début des travaux », tempère-t-il. La prochaine réunion sur ce sujet est programmée à la mi-avril. Elle devrait permettre de savoir alors si les pistes de réforme qui sont envisagées nécessitent beaucoup d’aménagements législatifs.
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