Plus de profs, internats ruraux : le plan des généralistes enseignants pour sortir la filière de l’ornière

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Publié le 03/07/2015

Crédit photo : S TOUBON

Le Syndicat national des enseignants de médecine générale (SNEMG) propose un plan d’envergure pour renforcer la filière universitaire de la spécialité, alors que s’ouvrent ce vendredi les travaux préparatoires de la grande conférence de santé.

La formation initiale et continue des professionnels de santé figure précisément parmi les principaux axes de réflexion des groupes de travail mis en place par le ministère de la Santé.

La filière universitaire de médecine générale étant un sous-effectif chronique, avec un faible taux d’encadrement des internes (un enseignant temps plein pour 103 internes), le SNEMG réclame la titularisation chaque année de 20 professeurs, 30 maîtres de conférence et 50 chefs de cliniques des universités pendant les dix prochaines années. Ces effectifs doivent permettre d’engager le virage ambulatoire que prévoit la loi de santé, souligne le syndicat.

DES en 4 ans

Les généralistes enseignants plaident également pour l’allongement d’un an de l’internat des futurs généralistes (de 3 à 4 ans) avec une quatrième année de formation réalisée en cabinet de ville.

Le SNEMG voudrait que les internes puissent être davantage accueillis, notamment en zone rurale, dans des maisons et pôles de santé universitaires avec internats ruraux. « Les internats ruraux sont une solution à l’hébergement des étudiants dans les lieux de stage reculés », assure le syndicat présidé par le Dr Matthieu Calafiore.

Le SNEMG souhaite enfin que la fonction des 8 500 maîtres de stage qui accueillent étudiants et internes soit revalorisée dans le cadre de la rémunération sur objectifs de santé publique (ROSP). Il préconise la création de financements spécifiques et pérennes en matière de développement professionnel continu (DPC) pour la formation des formateurs. « Ces propositions respectent les objectifs gouvernementaux et peuvent apporter des résultats efficaces tout en étant peu coûteuses pour la collectivité », affirme le SNEMG.


Source : lequotidiendumedecin.fr