La sexologie, discipline née il y a 35 ans, compte en France trop peu de praticiens pour une demande croissante de consultations, ont regretté les professionnels lors des 9es assises françaises de sexologie et de santé sexuelle, réunies à Reims jusqu'à ce lundi. En France, la principale association professionnelle (AIUS) compte 800 professionnels, 900 en comptant les stagiaires.
« Tous les sexologues ne sont pas médecins généralistes, psychiatres ou gynécologues », précise Marie-Hélène Colson, médecin coordinatrice de ce congrès réunissant 700 personnes. Mais ils doivent faire partie d'une discipline médicale ou paramédicale pour être reconnus par la profession – kinésithérapeuthes, infirmières, sages-femmes... « Nous œuvrons depuis 30 ans pour l'encadrement de la profession et éviter que n'importe qui ne s'installe. C'est une garantie pour les personnes qui rencontrent des problèmes », ajoute-t-elle.
Las, si la majorité des sexologues appartiennent au monde médical ou scientifique avant de suivre une formation complémentaire dans une université de médecine (DU), il est toujours possible d'apposer sa plaque en bas de chez soi, sans aucune qualification dans le domaine de la sexologie. « Je connais un ancien agent immobilier parisien, reconverti en sexologue dans le sud de la France ! Et c'est contre ça qu'on lutte », affirme Marie-Hélène Colson.
11 universités forment à la discipline
Pour choisir son professionnel, une seule adresse donc, résume Marie-Hélène Colson : le site de la Fédération française de sexologie et de santé sexuelle (FF3S), regroupant des associations de professionnels. Selon elle, c'est notamment parce que « la Sécurité sociale ne rembourse pas », qu'on compte en France trop peu de sexologues, même si « 11 universités de médecine forment à la discipline ».
Par ailleurs, « l'Ordre des médecins veille et la publicité est interdite », poursuit Marie-Hélène Colson. Ainsi, si un psychologue peut créer son site Internet publicitaire, un médecin ne le peut pas.
La demande, elle, est en croissance: aussi bien des hommes que des femmes, les premiers principalement pour des problèmes d'érection ou d'éjaculation précoce, tandis que les femmes, même si elles consultent parfois pour des douleurs physiques, viennent d'abord pour des problèmes de désir.
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