Le ministère de l'Enseignement supérieur a annoncé ce vendredi que tous les candidats d’Ile-de-France ayant placé en premier vœu la filière PACES (première année commune aux études de santé) se verraient proposer une place.
La décision a été prise après une réunion organisée en urgence ce vendredi matin au ministère avec les présidents, doyens et recteurs franciliens. Celle-ci avait été organisée au lendemain de la divulgation des résultats de la première phase de la procédure d'admission post-bac (APB), qui enregistre les vœux d'affectation des futurs bacheliers et étudiants en réorientation.
« Contrairement à ce qui avait été annoncé par le précédent gouvernement, un tirage au sort a bien eu lieu en première année de santé en Ile-de-France, sur la base d’un système aléatoire, injuste et inefficace », a regretté le ministère. La première phase d'admission post-bac n’a pas pu donner satisfaction à 1 004 candidats relevant du secteur géographique et ayant placé la PACES en premier vœu, dont 857 avaient formulé les 6 vœux requis, et qui souhaitaient intégrer une des 7 UFR Santé en Ile-de-France (7 650 places).
La réunion de crise a permis de trouver une « solution rapide » comme le souhaitait Frédérique Vidal. Après les prochaines épreuves du baccalauréat, les étudiants qui avaient choisi la PACES comme premier vœu d'affectation et avaient été placés sur liste d'attente pourront donc bien s'engager dans cette filière.
Les limites de la procédure de préchoix APB
Joint par « le Quotidien », Antoine Oudin, président de l'Association nationale des étudiants en médecine de France (ANEMF), est soulagé de l'engagement pris par la ministre de l'Enseignement supérieur. Il appelle dorénavant le gouvernement à « mener une réflexion sur l'avenir de la PACES ». « Le gros piège dans lequel nous ne voulons pas tomber serait de vouloir instaurer des prérequis à l'entrée en PACES, affirme le chef de file des carabins. L'accès à la première année doit rester accessible à tous. Ce n'est pas parce que la majorité des étudiants réussissant au concours ont un profil scientifique qu'il ne peut pas y en avoir d'autres. »
Les syndicats de médecins ont également rapidement réagi. La CSMF réclame une « vraie réforme urgente des études médicales et de l'accès » à ce cursus. Le SML appelle à ne pas laisser sur la touche des jeunes désireux d’embrasser une carrière médicale en privilégiant les « vocations » aux « aléas du sort ».
« La situation de la filière PACES d’Ile-de-France illustre les limites du système d’APB », estime le ministère de l'Enseignement supérieur. Frédérique Vidal a réaffirmé qu'elle souhaitait « réduire au maximum les effets du tirage au sort pour la rentrée 2017, et mettre fin au classement aléatoire, qui n’est ni juste ni souhaitable pour la rentrée 2018 ».
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