Clara de Bort, directrice d’hôpital, qui avait été à l’initiative d’une pétition lancée en février réclamant que le consentement des patients soit strictement respecté pendant la formation des médecins, salue les premières mesures annoncées par le ministère de la Santé, et en particulier la mise sur pied d’une mission IGAS/IGAENR sur le sujet. Mais Clara de Bort appelle désormais toute la profession (doyens, spécialités, Ordre, Académie...) à prendre des engagements concrets.
Signée par plus de 7 000 personnes, cette pétition avait suivi la polémique provoquée par la publication d’une enquête établissant que de nombreux étudiants en médecine avaient pratiqué des touchers vaginaux sans consentement au cours de leur formation.
Missionné par Marisol Touraine, le Pr Jean-Pierre Vinel, président de la conférence des doyens, a fait le point sur la situation dans un rapport rendu mardi dernier à la ministre de la Santé. Ce rapport confirme que le consentement du patient n’est pas systématiquement pris en compte et recommande que les étudiants effectuent leur apprentissage sur des mannequins. Marisol Touraine a déjà affiché sa volonté d’équiper l’ensemble des CHU de centre de simulation en santé d’ici 2017.
Bonnes pratiques
Clara de Bort (et les autres auteurs de la pétition*) n’entendent pas en rester au stade des promesses.
Ils réclament aux organisations professionnelles de prendre explicitement leurs responsabilités. Ainsi, la conférence des doyens doit « participer activement et en toute transparence » à la mission IGAS/IGAENR, réclament-ils. Il est également demandé au président de la fédération des spécialités médicales de réunir les médecins concernés (gynécologues, obstétriciens, chirurgiens...) pour qu’ils « définissent ensemble un programme d’élaboration de règle de bonnes pratiques professionnelles ». Quant à l’Académie de médecine et à l’Académie de Chirurgie, elles doivent « prendre position officielle sur le respect du consentement et la bientraitance dans la pratique médicale », suggèrent les auteurs de la pétition.
De son côté, l’Ordre des médecins a rappelé en fin de semaine dernière que la réalisation des touchers pelviens nécessite comme « tout acte médical l’information et le consentement éclairé du patient et condamne toute pratique abusive », ajoutant qu’il est de « la responsabilité des formateurs de mettre ces moyens à la disposition des étudiants ».
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