Les problèmes de financement risquent-ils de remettre en cause l’organisation du développement professionnel continu (DPC) ?
En tout cas, la question préoccupe tous ceux qui suivent le dossier de près. « Ce problème du financement est incontestablement le point noir du DPC. Et pour les organismes indépendants, récemment créés comme le nôtre (PneumODPC), c’est une situation compliquée à gérer. Sans les mises de fonds initiales de ses quatre membres fondateurs, cet organisme aurait du mal à poursuivre aujourd’hui son activité », souligne le Pr Bruno Housset (lire aussi l’article ci-dessus).
L’année 2014 aura pourtant permis un véritable démarrage du DPC. Sur l’année, plus de 38 000 médecins libéraux, toutes spécialités confondues, ont suivi une action de formation et d’analyses de pratiques professionnelles. En 2014, PneumODPC a, pour sa part, proposé des programmes à plus de 150 pneumologues.
Mais ce succès a provoqué une crise financière et entraîné la mise en place de mesures drastiques de la part de l’organisme gestionnaire (OGDPC). Un peu dans l’urgence, 13 millions d’euros ont dû être débloqués pour compléter le budget initial de 166 millions d’euros. Mais surtout, il a été décidé qu’à partir du 17 octobre, seule la première inscription à un programme de DPC serait prise en charge pour chaque médecin. « Il est difficile de savoir comment la situation va évoluer à l’avenir en raison de ce problème de financement. Il est fort possible qu’on se dirige vers un système un peu mixte avec d’un côté un programme de DPC validant et pris en charge et de l’autre côté des actions plus classiques de formation médicale continue (FMC) », souligne le Pr Housset. « Dans ce cas de figure, il faudrait sans doute édicter une charte pour voir dans quelles conditions l’industrie pharmaceutique pourrait participer à ces actions de FMC », ajoute-il.
Le Pr Housset s’interroge aussi sur le rôle qui pourrait être confié aux conseils nationaux professionnels (CNP). « Dans notre cas, il s’agit de la Fédération française de pneumologie (FFP). Il semblerait que certains, aujourd’hui, souhaiteraient que les CNP puissent redéfinir les thèmes prioritaires du DPC pour la discipline ainsi que les programmes à développer. Mais le problème reste, encore une fois, celui du financement. Il est hors de question que les CNP financent le DPC alors que tout a été fait pour qu’ils soient indépendants de l’industrie pharmaceutique », indique le Pr Housset.
D’après un entretien avec le Pr Bruno Housset, président de la Fédération Française de Pneumologie (FFP)
« L’accès au secteur 2 pour tous, meilleur moyen de préserver la convention », juge la nouvelle présidente de Jeunes Médecins
Jeu concours
Internes et jeunes généralistes, gagnez votre place pour le congrès CMGF 2025 et un abonnement au Quotidien !
« Non à une réforme bâclée » : grève des internes le 29 janvier contre la 4e année de médecine générale
Suspension de l’interne de Tours condamné pour agressions sexuelles : décision fin novembre