Aujourd’hui absent des programmes, l’apprentissage de la culture alimentaire peut être favorisé par le biais de la réforme des rythmes scolaires mise en place depuis la rentrée 2014. En effet, les temps libérés par cette réforme – appelés temps périscolaires (à différencier de la pause méridienne) – sont des moments éducatifs à part entière. Ils doivent, notamment, contribuer à la socialisation, à l’éducation à la santé, à la découverte des cinq sens.
Éduquer les élèves au goût
Transversale et multidimensionnelle, la culture alimentaire française est liée à un grand nombre de domaines tels que l’éducation au goût (à travers la découverte de nouvelles saveurs) ; la socialisation (préparation et le partage du repas) ; l’éducation à la santé et la lutte contre l’obésité (apprentissage des bons comportements alimentaires...). La transmission de la culture alimentaire aux enfants est également une question d’Histoire (évolution des pratiques au fil des siècles) et de géographie (particularités liées à un terroir). Mais aussi, d’ouverture à d’autres cultures, traditions et savoir-faire.
Dans ce cadre, la mairie de Paris a déjà mis en place un certain nombre d’ateliers consacrés à la culture alimentaire française et à sa transmission auprès des enfants. Pour cela, la Ville de Paris dispose d’un outil : le Centre de Ressources Goût et Éducation Nutritionnelle. Créé en 2008, il a pour vocation première d’éduquer les petits parisiens au goût. 6 000 élèves par an sont accueillis au sein de ce centre – durant les temps périscolaires – pour participer à des ateliers liés à l’alimentation.
La deuxième mission de ce centre, est de former les animateurs de la Ville de Paris, afin qu’ils puissent transmettre de réelles connaissances aux enfants, en matière d’éducation au goût et d’alimentation. « Aujourd’hui, des centaines de projets ont déjà vu le jour dans les écoles parisiennes, en collaboration avec leurs directeurs et leur responsable Éducatif Ville (professionnel en charge du pilotage éducatif des temps périscolaires). Nous avons, notamment, proposé à l’ensemble des écoles d’accueillir en leur sein des potagers et des vergers. Nous avons aussi organisé de multiples ateliers, par exemple, autour de la diversité des cultures alimentaires, de l’importance de l’hygiène ou de l’impact de la publicité sur les comportements alimentaires... », affirme Alexandra Cordebard, conseillère de Paris, adjointe à la Maire de Paris, en charge des affaires scolaires, de la réussite éducative et des rythmes scolaires.
Axes de développement
Par ailleurs, alors même que la question de l’impact de l’alimentation sur l’environnement est plus que jamais d’actualité, la ville s’est engagée dans le plan d’alimentation durable (attention accrue portée aux filières d’approvisionnements des denrées, achats, lutte contre le gaspillage, gestion de l’eau). « Dans ce cadre, nous nous inscrivons en position d’éducateurs vis-à-vis des enfants. Les ateliers périscolaires sont aussi une belle opportunité pour les sensibiliser à l’impact de leur alimentation sur l’environnement », précise Alexandra Cordebard.
Par le biais des ateliers consacrés à l’alimentation, la Ville de Paris souhaite mettre en place un véritable parcours éducatif de la maternelle au CM2. Mais aussi, poursuivre cette initiative au collège : l’adolescence étant un âge où les comportements et besoins alimentaires sont spécifiques (appétit féroce, nomadisme alimentaire, apparition de troubles liés à l’alimentation...).
La réforme des rythmes scolaires étant récente, les équipes en place continuent d’étudier de nouveaux axes de développement pour ces ateliers. « Cette réforme a inventé un espace nouveau : elle a suscité de nombreux débats et des réflexions sur les nouvelles opportunités d’intervenir auprès des enfants, notamment en matière d’éducation à l’alimentation. Depuis 2014, le chemin effectué est important : les premiers modèles d’ateliers périscolaires en lien avec l’alimentation sont en évaluation et nous entrons dans une nouvelle phase de redéfinition, de réflexion autour de nouvelles idées d’ateliers », conclut Alexandra Cordebard.
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