Une série de bugs met en danger les ECN informatisées en 2016

À Lille, 500 étudiants de 5^e année devront repasser un examen de maladie infectieuse et de santé publique. Il y a une semaine, l’épreuve sur laquelle ils planchaient a dû être interrompue avant son terme.

Une opération de maintenance sur un serveur informatique a empêché les candidats de valider leur composition sur tablettes. « C’est la première fois que cela arrive, a déclaré le doyen de la faculté de médecine, le Pr Didier Gosset à "la Voix du Nord". Nous n’avons pas eu d’autre solution que de reporter l’examen car les sujets avaient été dévoilés. »

Cet incident n’est pas le premier. Selon Sébastien Foucher, président de l’Association nationale des étudiants en médecine de France (ANEMF), il intervient après un premier plantage à Lyon-Sud (problème informatique) et un autre au Kremlin-Bicêtre (problème de configuration des tablettes). « Cette mauvaise série pose la question de l’informatisation des épreuves classantes nationales (ECN), c’est un sujet d’inquiétude majeur », analyse le représentant des carabins.

Les ministères de la Santé et de l’Enseignement supérieur tablent toujours sur le passage aux ECN-I en 2016. Les 27, 28 et 29 mai prochain, les candidats des ECN devraient plancher pour la dernière fois sur papier mais le doute s’instille désormais. « Chaque bug remet en question nos certitudes », explique Sébastien Foucher. Selon les étudiants, le Centre national de gestion (organisateur des ECN) met tout en œuvre pour que l’échéance de l’an prochain soit respectée mais les facultés et le ministère de l’Enseignement supérieur sont à la traîne. « Il faut des ECN blanches le plus tôt possible pour prévenir tout problème. Les étudiants ont été préparés pour passer ces épreuves sur tablette en 2016, il faut faire en sorte que cela se passe bien et lever les blocages », conclut le président de l’ANEMF.