Mais, que viennent donc faire à Angers des étudiants pakistanais, australiens, biélorusses, espagnols… quand leurs camarades de promotion ont déjà commencé leurs vacances d’été ?
Ce matin-là, une quinzaine d’étudiants (presque exclusivement des étudiantes en réalité) sont assis devant un écran et écoutent deux enseignants hongrois (de la faculté de médecine de Szedeg) leur dispenser – en anglais – un cours d’informatique médical. Au même moment, dans une autre salle, l’autre moitié du groupe suit la séance de chirurgie expérimentale animée par le Pr Guillaume Podevin, d’Angers. L’après-midi même, ce même enseignant fera pratiquer à ces étudiants la suture au centre de simulation médicale dans les locaux du CHU.
Ces deux petits groupes font partie de l’école d’été consacrée à la recherche. Deux autres écoles, proposées aussi la première quinzaine de juillet, fonctionnent. Une a pour thème le cancer ; l’autre porte sur le système vasculaire (pour la première année). En 2014, 63 étudiants sont inscrits.
De Beyrouth à l’Anjou
Parmi eux, Narimane Al Kattani. Libanaise, cette jeune étudiante de 26 ans est venue il y a quatre ans à Nancy poursuivre son cursus commencé à l’université libanaise à Beyrouth en biologie moléculaire et cellulaire. Actuellement en deuxième année d’une thèse, dont le thème est cardiovasculaire, infarctus du myocarde et choc septique, Narimane a saisi l’opportunité de venir à Angers.
« C’est une occasion unique d’enrichir ses connaissances, explique-t-elle. Au début, on se demande si l’on arrivera à suivre tel cours, car ils sont pointus et on n’a pas forcément vu les préalables dans notre université d’origine, et puis, on parvient à faire le lien avec nos centres d’intérêts et nos interrogations… Nous sommes peu d’étudiants, nous avons donc la chance de pouvoir questionner l’enseignant, soit au cours de la pause déjeuner, soit pendant ou après le cours. »
Le programme s’adresse aux étudiants qui ont déjà effectué trois années d’études. La grande majorité est en médecine, mais quelques-uns viennent de pharmacie et même vétérinaire. Les « summer schools » angevines – elles sont encore rares en France – regroupent de bons étudiants, capables de suivre un planning dense et de converser en anglais. Ils sont surtout très motivés. Au-delà de l’intérêt pour l’un des trois thèmes proposés, l’idée de ces écoles d’été est aussi d’ouvrir les esprits, d’aider les étudiants à se créer des réseaux internationaux, utiles pourquoi pas pour la suite de leur cursus.
Des activités hors les murs
Pour cela, un programme d’activités est prévu. Anjuli Kaur, étudiante en biochimie à l’université de Londres, a particulièrement apprécié le dernier week-end passé à La Baule ou encore le barbecue d’accueil. Le groupe « cancer » va passer le soir même une soirée libre à Nantes après avoir visité un centre de radiologie. Le groupe « recherche », lui, s’est rendu à Paris il y a plusieurs jours pour visiter le Généthon et a pu y passer une journée entière.
La faculté d’Angers tarifie le prix de revient du séjour, qui s’élève à 700 euros. Un montant auquel il faut ajouter le transport jusqu’à Angers, les repas du soir et les frais personnels. Ces écoles d’été sont un moyen pour la faculté de rayonner à l’international.
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