VOILÀ UNE VISITE qui devrait nourrir sa réflexion. Élisabeth Hubert n’a en effet sûrement pas choisi l’Indre-et-Loire par hasard alors qu’elle sillonne la France dans le cadre de la mission sur l’avenir de la médecine de proximité que lui a confiée le président de la République. Ce département innove en effet, tant sur le plan de ses projets d’organisation de la permanence des soins que sur celui des conditions d’exercice.
Au menu de la visite programmée aujourd’hui : la MSPU (Maison de santé pluridisciplinaire universitaire) de Véron, une structure qui a dès sa conception intégré la dimension universitaire dans son projet, « afin de développer l’enseignement ambulatoire de la médecine générale dans un cadre moderne et adapté aux exigences futures », explique le Dr Laurent Bréchat, l’un des plus actifs promoteurs du projet. Résultat, tous les médecins de la MSP ont bénéficié de formations spécifiques afin de pouvoir encadrer des étudiants de second ou troisième cycle, et certains d’entre eux sont attachés d’enseignement à la faculté de médecine de Tours. La MSP permet en outre aux étudiants de 2e année de médecine d’y effectuer leurs journées de découverte. À terme, une vingtaine d’étudiants passeront chaque année dans ses murs. Et pour optimiser cette prise en charge et travailler en bonne entente avec le département universitaire de médecine générale de Tours, la maison de santé s’est adjoint la collaboration d’un professeur titulaire de médecine générale qui a passé un contrat de collaborateur libéral afin de renforcer l’équipe en place. La MSP abrite aujourd’hui cinq médecins généralistes, un professeur de médecine générale, trois dentistes, six IDE, deux kinésithérapeutes, deux orthophonistes, une psychomotricienne et quatre internes en médecine générale. À l’issue de sa visite, Élisabeth Hubert rencontrera les membres de la structure et des internes conviés pour l’occasion.
L’Indre-et-Loire se distingue aussi par un projet d’organisation de la permanence des soins, porté par le sous-codamups. Celui-ci prévoit, en échange d’une réduction du nombre des secteurs de garde (qui passeraient de 25 à 8) et de l’installation de maisons médicales de garde à l’entrée de certains établissements hospitaliers, de cesser d’assurer la PDS en semaine pour se concentrer sur les tranches horaires du week-end. Le Dr Philippe Paganelli, président de l’Ordre départemental des médecins, confirme l’existence de ce projet qui n’aurait pas pour le moment rencontré le refus frontal des autorités préfectorales. Il restera encore à le faire avaliser par l’agence régionale de santé (ARS).
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