Vendredi matin, de nombreux enfants manquaient à l'appel dans les maternelles de Rouen, après l'intoxication alimentaire massive qui a atteint les enfants de 54 écoles maternelles et élémentaires et au moins six crèches de Rouen et de Bois-Guillaume, au nord de la métropole normande. Une alerte sanitaire de grande ampleur provoquée par l'intoxication alimentaire de 300 écoliers ayant mangé à la cantine. Vomissements, céphalées, maux d'estomac... "Cet événement a été impressionnant par l'ampleur mais il n'y a rien eu de grave", a résumé vendredi Benoît Cottrelle, responsable de la veille et de la sécurité sanitaire à l'ARS de Normandie.
Au lendemain de cet incident, une enquête épidémiologique a été lancée et se focalise sur les aliments consommés. La cantine centrale est restée fermée vendredi en raison d'une inspection et de nouveaux prélèvements effectués par la direction de la protection des populations. Selon le Dr Cottrelle, "il s'agit probablement d'une toxine sur un aliment, mais dans ce genre d'intoxication, on a souvent du mal à trouver une cause". Des premiers résultats d'analyses pourraient être livrés samedi et d'autres, sur la recherche de toxines - qui nécessitent des mises en culture - probablement en début de semaine prochaine.
Jeudi, les autorités sanitaires émettaient trois hypothèses principales - "produit contaminé à la base, dysfonctionnement dans la chaîne de fabrication ou dans le processus de réchauffement" -, mais vendredi, elles se tournaient plutôt vers la première, écartant donc apparemment une possible erreur humaine.
Ce jeudi-là, quelque 7.000 repas ont été servis jeudi dans les écoles. Le menu était identique : la toxine recherchée provient vraisemblablement d'un de ces produits. Il y a donc eu 4% d'enfants contaminés parmi ceux qui ont consommé ces repas. "C'est normal, cela dépend du taux d'attaque de la contamination et des réactions individuelles", a expliqué le Dr Cottrelle.
Corinne Miller, directrice de l'école Jean Mullot, au sud de Rouen a connu la plus forte proportion d'intoxications dans son établissement. "Quand j'ai constaté les premiers vomissements, j'ai appelé le Samu", raconte la cheffe d'établissement, qui estime que le personnel médical "a géré vraiment top". "Deux classes ont servi de salles de soins, et les enseignants sont restés auprès des enfants jusqu'à 21H00, pendant que les parents trop nombreux avaient été réunis dans une autre classe et étaient informés par le Samu", a-t-elle expliqué.
Une centaine de personnels soignants, médecins, infirmières, pompiers ont participé à cette opération sanitaire de grande ampleur qui a nécessité la constitution d'une cellule de crise à la préfecture de Seine-Maritime. Sur les 300 enfants, 142 ont été traités aux urgences du CHU ou de cliniques, et le reste directement dans les établissements. Trois enfants ont passé la nuit à l'hôpital, les autres sont rentrés chez eux dans la soirée.
(avec AFP)
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