Les étudiants en médecine se portent-ils bien ? Une étude menée par la MACSF et I-Share en novembre 2017 révèle que 84 % des 2 500 étudiants interrogés considèrent être en bonne santé. Ce qui ne les empêche pas d'avoir des pensées négatives. Deux tiers des étudiants se seraient sentis « tristes, vides et sans énergie pendant plusieurs jours de suite » au cours des 12 derniers mois. Pire, 16 % auraient eu des pensées suicidaires ! Parmi les facteurs de stress identifiés : la peur de l'échec aux examens, les révisions et la quantité de travail.
Dans une série de témoignages recueillis par nos confrères de Paris Match, une ex-étudiante confie : « On n’est pas préparé à l’option échec. J’étais tellement touchée dans mon ego… Il faut des années pour faire le deuil. » Une autre élève constate après ses deux années de PACES : « Les encouragements des autres apportent du réconfort. Mais deux années de souffrance psychologique, c'est beaucoup. »
Recours aux stimulants
87 % des carabins manqueraient aussi de sommeil et 47 % ont eu des problèmes de somnolence en pleine journée au cours des trois derniers mois. « Tu bosses 24 heures sur 24, 7 jours sur 7 mais tu as la sensation de ne rien savoir. Vous devenez une machine », déplore une étudiante interrogée par Paris Match. « Ma vie quotidienne n’était que travail, en moyenne quatorze heures par jour », constate une interne en huitième année.
Les étudiants en médecine n'échappent pas non plus aux conduites addictives. Un sur quatre affirme fumer du tabac et un étudiant sur deux aurait déjà fumé du cannabis. 48 % d'entre eux consomment de l'alcool au moins une fois par semaine. Les témoignages d'étudiants révèlent aussi la prise de stimulants : « Tout le monde prenait du Guronsan, du Berocca et un café toutes les deux heures », explique l'étudiante de deuxième année.
Faire une croix sur l'activité physique
Pour se changer les idées, seul un étudiant sur deux continue une activité physique pendant ses études mais neuf interrogés sur dix aimeraient faire plus de sport. Difficile en effet d'échapper à un mode de vie sédentaire pendant les révisions selon les témoignages : « J’ai pris du poids : pendant deux ans, mon activité physique s’est résumée à ma chambre, ma cuisine et ma salle de bains… cent pas par jour en moyenne pendant deux ans ! »
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