Après la lecture, dans la presse, d'un article concernant les jeunes internes fraîchement sortis des ECN, je suis resté très surpris par le niveau de connaissance de certains d’entre eux. En fait, certains étudiants en provenance de Roumanie passent les ECN, et pour un certain nombre d’entre eux, les résultats ne sont pas à la hauteur des espérances de nos Maîtres.
Ils arrivent donc à obtenir un poste d’interne (le plus souvent en médecine générale), et doivent comme tout étudiant entrant dans ce cursus faire leurs premières armes dans les services hospitaliers. Et c’est là que le bât blesse…
En effet, plusieurs chefs de service parisiens ont noté de grosses lacunes en ce qui concerne leur formation (on leur a d‘ailleurs attribué des places dans les hôpitaux périphériques ce qui reste un peu discriminatoire). Certains ont alerté les autorités compétentes pour les avertir de cette problématique qui freine la bonne marche des services, mais aussi la possibilité pour ces futurs confrères d’exercer sans risques pour la population.
Comment remédier à ce phénomène qui risque au fil des ans de s’accentuer ?
Dans un premier temps, comme l’ont proposé certains doyens, imposer une note éliminatoire aux ECN. En pratique cette solution permet de filtrer les étudiants n’ayant pas les acquis suffisants pour exercer. Cependant, que pourrions-nous faire de ceux qui ne réussiraient pas à cet examen ? À cette question, il est difficile de répondre, et quelque peu embarrassant de sacrifier la carrière de ces jeunes qui ont déjà passé 6 années sur les bancs de la faculté.
Une autre solution plus simple consiste à exiger de la part de ces universités étrangères une meilleure qualité d’enseignement. Cela est valable également pour les étrangers en provenance de ces pays qui exercent en tant que généralistes sans qu’aucune évaluation de leur pratique (excepté linguistique) ne soit effectuée… Mais ce ne sont que des généralistes !
La dernière solution consiste à les former sur le terrain, et là je pense que le médecin généraliste lambda peut jouer un rôle fondamental ! Ne restons pas muets sur ce sujet, car notre absence de réaction nous rend complice de cette situation. Agissons tous pour le bien de nos concitoyens.
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