Deux poids, deux mesures : l’Association nationale des étudiants en médecine de France (Anemf) exprime ce mardi son vif mécontentement au sujet des revalorisations récentes à l'hôpital. La raison ? Le fait que les externes aient été « exclus » de la revalorisation pérenne de 50 % du montant de la rémunération des gardes de nuit pour les médecins hospitaliers. Annoncée le 31 août par Élisabeth Borne, cette mesure aboutit à faire des étudiants hospitaliers « les grands oubliés de l’hôpital public », se désole l'Anemf.
L’association fait valoir que les externes sont rémunérés en moyenne à seulement « 2,76 euros net de l’heure » (compte tenu de leurs horaires de travail) et à 55,29 euros pour les gardes. « En plus d'être dérisoire, cette rémunération est profondément inadaptée au regard des exigences et des conditions de travail difficiles auxquelles ils sont confrontés au sein des établissements hospitaliers », ajoute-t-elle.
Inflation du coût de la rentrée
Avec la hausse du coût de la rentrée évaluée à 8,15 % en 2023 et une moyenne de frais de vie courante de 1 035 euros, « les étudiants sont poussés dans leurs derniers retranchements », regrette encore l’Anemf. In fine, « un quart d’entre eux a déjà dû songer à arrêter ses études pour des raisons financières », avance l'association.
Dans ce contexte, elle demande au gouvernement « de prendre des mesures immédiates pour soutenir les étudiants en médecine, notamment par l'extension de la revalorisation des gardes de nuit aux étudiants hospitaliers ».
« L’accès au secteur 2 pour tous, meilleur moyen de préserver la convention », juge la nouvelle présidente de Jeunes Médecins
Jeu concours
Internes et jeunes généralistes, gagnez votre place pour le congrès CMGF 2025 et un abonnement au Quotidien !
« Non à une réforme bâclée » : grève des internes le 29 janvier contre la 4e année de médecine générale
Suspension de l’interne de Tours condamné pour agressions sexuelles : décision fin novembre