Les cotisations C.A.R.M.F. obligatoires pour les médecins exerçant s'établissent en fonction des revenus déclarés aux impôts.
L'exonération accordée en 2023 aux médecins en emploi/retraite par un arrêté ministériel ayant initialement déclaré un revenu inférieur à 80 000 euros a pu donner lieu à un remboursement, pour ma part, comme je l'avais demandé. Le calcul de la cotisation de cette année 2024 a intégré la somme de l'exonération, c'est à dire l'a ajoutée à la somme des revenus qui avaient donné lieu à l'exonération. Ce qui correspond aux revenus déclarés, mais ce qui est une modalité de récupérer l'exonération à laquelle ils avaient été contraint de consentir. Ce qui a conduit à DOUBLER les cotisations de l'année !
Les contacts avec la C.A.R.M.F. m'ont indiqué que ce surcroit pourrait impacter la déclaration d'impôts de l'année suivante.
Y a-t-il un risque d'un plafond dans la déclaration des cotisations obligatoires?
Il reste que cette manipulation comptable est insupportable pour mes finances de cette année. Et qu'elle risque de se poursuivre si le calcul de la cotisation pour l'année 2025 et les appels des premiers mois ne tiennent pas compte d'emblée de la baisse de revenus du fait de ces versements excessifs, qui ne seront avérés administrativement qu'en juin ou à l'été 2025 lors de la déclaration d'impôts. Il s'agirait que cette évaluation puisse se faire d'emblée en début d'année, car autrement ce serait encore charger les médecins en emploi/retraite de faire crédit à la C.A.R.M.F. sur l'année de sommes indûment perçues. Ce qui va à l'encontre de l'arrêté ministériel qui vise à pallier la pénurie de médecins, dans un souci de santé publique.
Ma question est de savoir qui solliciter comme tiers dans un tel différent avec la C.A.R.M.F. ?
Merci de votre attention.
Bien à vous
Je vous invite à saisir par LRAR la commission de recours amiable de la CARMF de votre problème, en doublant par mail au service Contentieux :
contentieux.cotis@carmf.fr (tel : 01 53 81 84 63)
Bien à vous
Maître Maud Geneste
Avocat
1 rue Saint Firmin - 34000 Montpellier
En complément à ma question pour le droit d'information du patient. Et si je suis dans le coma ou en état de démence, comment font mon épouse, mes enfants ou la personne de confiance que j'ai déjà désignée ?
Grand merci pour vos réponses et votre diligence.
Jojo.
Lorsque le patient n’est pas en état d’exprimer sa volonté, le personnel médical doit consulter la personne de confiance avant toute
intervention ou tout traitement. Elle rend compte de la volonté du patient (Article L1111-6 du Code de la santé publique).
Bien à vous
Maître Maud Geneste
Avocat
1 rue Saint Firmin - 34000 Montpellier
Oui, mais il vous faut les commander auprès d'un fournisseur, et ne pas mentionner de numéro ADELI, mais seulement votre numéro RPPS.
Bien à vous.
Maître Maud Geneste
Avocat
1 rue Saint Firmin - 34000 Montpellier
Je suis actuellement retraité et en cumul emploi retraite. J’exerce dans une PMI 1 jour par semaine et consulte en téléconsultation à mon domicile quelques heures.
Puis-je faire des ordonnances (gratuites bien sûr) sur des ordonnances à mon nom avec mes coordonnées domicile, mon numéro RPPS…
Dois-je préciser « Médecin retraité » ou non car je suis en cumul emploi retraite.
Merci pour la qualité de vos réponses.
Bien à vous
Si vous exercez encore, et qui plus est, cotisez à la CARMF au titre de votre activité libérale de consultation, il n'y a pas lieu de mentionner que vous seriez médecin retraité.
Bien à vous
Maître Maud Geneste
Avocat
1 rue Saint Firmin - 34000 Montpellier
Souhaitant reprendre une activité professionnelle à temps partiel après une retraite de plus de 3 ans, j'ai été expertisé par une commission d'experts désignés par le CROM PACA à la demande du CDOM du Var où je suis inscrit. La réponse est "la commission conclut à une suffisance professionnelle rendant compatible avec l'exercice de la profession de médecin généraliste à l'issue de l'expertise".
Mais le CROM a été saisi le 05 septembre 2024 et l'expertise n'a eu lieu que le 05 novembre 2024 , date choisie par le CROM , soit 24 heures au delà du délai de deux mois imparti pour statuer. Mon dossier a donc été transmis au Conseil national qui pour l'instant me déclare inapte avant de me convoquer courant janvier 2025 à Paris. Au-delà de l'aspect surréaliste de la situation, je vous serais reconnaissant de bien vouloir me conseiller sur l'attitude à adopter.
Vous n'avez d'autre choix ni rien d'autre à faire que d'attendre votre convocation. Il est vivement conseillé de se rendre à l'audience devant la formation restreinte.
Bien à vous.
Maître Maud Geneste
Avocat
1 rue Saint Firmin - 34000 Montpellier
Je souhaiterais savoir s'il est possible de solliciter un avocat spécialiste du droit en milieu hospitalier publique pour une question juridique dans le cadre d'un professionnel de santé (médecin praticien hospitalier) qui souhaite utiliser son propre appareil diagnostique (échographe) au sein du service ou il exerce. La direction refuse l'emploi du matériel personnel sauf si il en est fait don à l’hôpital.
Cordialement.
L’article L1142-1 du Code de la santé publique dispose que les établissements de santé sont responsables des dommages résultant d'infections nosocomiales ou d'accidents liés à des actes de prévention, de diagnostic ou de soins, sauf s'ils peuvent démontrer l’existence d’une cause étrangère.
Ils sont en outre responsables du fait de produits ou matériels défectueux.
L’utilisation de votre échographe personnel ne soustrait pas l’hôpital de cette responsabilité. Concrètement, si l’hôpital autorise l’usage de votre appareil et qu’un incident survient, il en sera tenu responsable, bien qu’il vous appartienne.
L’hôpital est donc en droit de refuser l'usage d'un matériel qu'il ne gère pas mais dont il assume l'entière responsabilité.
Votre établissement préfère refuser l’usage de matériel personnel ou, à défaut, en solliciter le don, afin de garantir le suivi nécessaire dans le cadre des exigences de sécurité et de conformité réglementaire.
Bien à vous.
Maître Maud Geneste
Avocat
1 rue Saint Firmin - 34000 Montpellier
Sachant que, lors de l'ouverture de mon cabinet en 2018, j'ai découvert que mon nom était publié dans pages jaune sans donner mon autorisation. J'ai appelé à l'époque leur siège puis j'ai écrit pour demander de retirer mon nom et il l'ont retiré. Pendant des années mon nom n'existait pas sur les pages jaunes et il est réapparu alors que je n'ai rien fais depuis 2018. Je voudrais savoir si je peux porter plainte pour usage de mon à mon insu sans mon autorisation et pour atteinte à mon image et à ma réputation afin d'obtenir des gains commerciaux.
En vous remerciant, bien cordialement.
C'est en souscrivant auprès d'un opérateur téléphonique que vos coordonnées sont transmises de facto aux différents annuaires, y compris Pages Jaunes et Pages Blanches.
Si vous souhaitez ne plus figurer sur ces annuaires, ce n'est pas auprès des pages jaunes (société solocal) qu'il faut en faire la demande, mais auprès de votre opérateur téléphonique, seul habilité à solliciter de pages jaunes (solocal) votre inscription sur une liste rouge ou liste confidentielle.
C'est donc à votre opérateur téléphonique qu'il faut vous adresser, et c'est à lui que revient la responsabilité de la parution de vos coordonnées dans les différents annuaires, si vous faite une demande de suppression (avec preuve écrite) et que vous apparaissez toujours dans les annuaires.
Bien à vous
Maître Maud Geneste
Avocat
1 rue Saint Firmin - 34000 Montpellier
Un remplaçant en médecine générale libérale doit-il utiliser sa carte CPS s’il en a une lors de son activité de remplaçant ?
Merci
Le remplaçant prend la situation conventionnelle du médecin remplacé. Ses actes sont facturés et comptabilisés au nom de ce professionnel, et c'est ce dernier qui sera réglé, et versera une rétrocession au remplaçant. La patientèle reste propre au remplacé.
Toutefois, et cela semble contradictoire, le remplaçant doit utiliser sa propre carte CPS. Il faut distinguer la facturation au nom du remplacé de l'acte fait au nom du remplaçant.
Alors que la facturation se fait au nom et pour le compte du médecin remplacé, l'acte demeure personnel, et engage la responsabilité de son auteur.
C'est pourquoi la CPS doit demeurer strictement personnelle et individuelle, car elle permet d'identifier l'auteur de l'acte. Le prêt de la carte engagerait la responsabilité du prêteur.
Le remplaçant doit facturer avec sa propre CPS, (même si la facturation est au nom du remplacé et que c'est le compte du remplacé qui est crédité), afin d'être identifié en qualité d'auteur de l'acte, et ne pas engager la responsabilité du remplacé en cas d'éventuelles erreurs médicales, fautes déontologiques ou manquements aux devoirs du praticien envers le patient sanctionnées sur un plan civil, pénal ou disciplinaire.
Pour ce faire, l'équipement du médecin remplacé doit correspondre aux exigences du cahier des charges ” CDC SESAM-Vitale 1.40 addendum 7″.
Avant de quitter son cabinet, le médecin remplacé doit initier la session de remplacement en enregistrant le numéro d'identification du remplaçant, appelé également “identifiant de facturation”, par la lecture de la CPS remplaçant sur son lecteur de carte vitale. Le remplaçant pourra dès lors effectuer des feuilles de soins (FDS) électroniques avec sa propre carte CPS. A son retour le médecin remplacé désactivera la session de remplacement.
Si cela ne fonctionne pas reste la possibilité de faire des feuilles de soins papier pré-identifiées au nom du médecin remplacé (à l'instar des ordonnances, certificats, …) qu’il signera en indiquant sa qualité de remplaçant et ses nom et prénom.
Bien à vous.
Maître Maud Geneste
Avocat
1 rue Saint Firmin - 34000 Montpellier
À plusieurs reprises, l'un des parents de mes gendres a été hospitalisé. Impossible pour eux de rencontrer le médecin du service pour avoir des infos quant à l'état de santé de leur père ou mère. Bien entendu, je ne peux plus contacter téléphoniquement un confrère car il n'y a plus de réponse téléphonique. Quel est la procédure à suivre ?
Merci pour votre réponse.
Meilleures salutations.
Le secret médical est opposable aux confrères, sauf travail en équipe et cas exceptionnels. En revanche, il n'est pas opposable au patient lui même. Toute personne a le droit d'être informée sur son état de santé, avant, pendant et après les soins, et est libre de communiquer ces informations à qui elle veut. C'est donc le parent de vos gendres hospitalisé qui doit faire la demande expresse de communiquer les informations relatives à sa santé à ses enfants.
Bien à vous.
Maître Maud Geneste
Avocat
1 rue Saint Firmin - 34000 Montpellier
Dans le cadre d'un exercice à l'étranger (Québec) pour une période d'un an, je voulais savoir s'il était possible, en temps que médecin généraliste, de prendre un remplaçant pour cette durée.
Le CDOM a répondu qu'en vertu de l'article 89 du code de déontologie médicale (article R.4127-89 du CSP) il est interdit de faire gérer son cabinet par un confrère car l'exercice de la médecine est personnel (article 69) et la médecine ne doit pas être exercée comme un commerce (article 19).
J'aurais aimé pouvoir exercer cette année là sans devoir déplaquer et vendre le cabinet puisque c'est pour une période courte, et cela devient de fait bloquant pour cette expérience à l'étranger.
Y a-t-il une autre interprétation possible de ces articles pour permettre cette expérience à l'étranger sans déplaquer et vendre le cabinet ?
Est-ce qu'un recours au CNOM pour avoir un avis supplémentaire du CDOM peut être utile ?
Merci par avance pour votre aide.
En effet, le remplacement est personnel. Le médecin remplacé doit cesser toute activité médicale libérale pendant la durée du remplacement. Toutefois, des dérogations à cette règle peuvent être accordées par le conseil départemental, dans l’intérêt de la population lorsqu’il constate une carence ou une insuffisance de l’offre de soins.
(Article 65 du Code de déontologie, article R.4127-65 du code de la santé publique)
Si cette dernière condition est remplie, il faudra en outre démontrer que vous conserverez la gestion de votre cabinet.
Bien à vous.
Maître Maud Geneste
Avocat
1 rue Saint Firmin - 34000 Montpellier
Un médecin fictif doit-il continuer à être inscrit à l’ordre des médecins ? Ce dernier a-t-il le droit de réclamer des cotisations rétroactivement sur cinq ans ?
Je vous remercie de votre avis et vous prie de croire en mes meilleurs sentiments.
Si vous êtes à la retraite mais continuez de prescrire pour vous même et vos proches, oui vous devez continuer de cotiser à l'ordre (cotisation réduites).
Tout exercice de la médecine, quel qu'il soit implique une cotisation à l'ordre que celui-ci est en droit de recouvrer sans pouvoir remonter au delà de 5 années.
Bien à vous
Maître Maud Geneste
Avocat
1 rue Saint Firmin - 34000 Montpellier
J'ai la grande tristesse d'avoir été obligé de placer ma femme dans un EHPAD publique il y a plusieurs mois. Je vous précise que j'étais auparavant son médecin traitant déclaré à la CPAM.
Depuis son entrée dans cet établissement, j'ai des relations difficiles avec les médecins pour obtenir des informations sur sa prise en charge médicale. Récemment, on m'a signalé que ces médecins n'avaient pas à me tenir au courant de l'état de santé de ma femme étant donné que je n'étais rien à leurs yeux et qu'ils n'avaient aucune raison d'entretenir avec moi des rapports de confraternité. Je trouve ce comportement déplorable pour ma part. Ont-ils le droit de me mépriser ainsi ?
Je ne vois plus que la solution, c'est de changer ma femme d'EHPAD ce qui est toujours bien compliqué.
Le secret médical est opposable aux confrères, sauf travail en équipe et cas exceptionnels. En revanche, il n'est pas opposable au patient lui même. Si votre épouse donne son accord pour que vous soyez destinataire des informations sur sa santé, il ne pourra pas vous être opposé. C'est le patient (ou son tuteur le cas échéant) qui décide avec qui il partage les informations médicales le concernant. Pour plus de formalisme, votre épouse peut vous déclarer comme personne de confiance et solliciter à cette occasion que vous soyez destinataire des informations sur son état de santé.
Bien à vous.
Maître Maud Geneste
Avocat
1 rue Saint Firmin - 34000 Montpellier
Sauriez-vous si un médecin libéral ou salarié du secteur privé est autorisé à intervenir au sein d’établissement ou structure diverses (association d’aidants, mutuelle, Ehpad, maison d’accueil) pour y réaliser des formations ou échanges ou discussions autour des pathologies chroniques et être rémunérés par ces structures pour ces services ? Les articles du code de déontologie ne sont pas assez explicites sur ce type d’activité.
Merci par avance pour votre expertise.
L'activité d'un médecin doit être la médecine. Toute autre activité doit rester accessoire, ne pas être trop rémunératrice pour ne pas s'apparenter à un commerce, et ne pas être un moyen de vous rapporter des patients.
Ces activités accessoires sont très encadrées, et doivent être déclarées à l'ordre.
En principe est interdite toute rémunération d'un médecin par une personne assurant des prestations de santé, ou produisant ou commercialisant des produits de santé (Article L1453-5 du Code de la santé publique).
La loi anti-cadeau codifiée aux articles L1453-1 et suivants du Code de la santé publique prévoit toutefois des exceptions. Toute convention passée avec ces organismes devra faire l'objet soit d'une déclaration à l'ordre si la rémunération ne dépasse pas un certain seuil, soit d'une autorisation par l'ordre.
Bien à vous.
Maître Maud Geneste
Avocat
1 rue Saint Firmin - 34000 Montpellier
Je suis en arrêt maladie et j’ai 66 ans. Mon cabinet est fermé, je n’ai pas de remplaçant. Quand commencer les démarches pour obtenir ma retraite à 67 ans (septembre 2025) sans que la Carmf n'interrompe le versement des indemnités journalières ? Dois-je les avertir de ma démarche et convenir d’une date à laquelle je ne serai plus en arrêt de travail ?
Merci et cordialement.
Pour assurer la continuité des indemnités journalières, il est recommandé d'entamer les démarches de retraite environ six mois avant la date prévue de départ. Cette anticipation permet de finaliser toutes les formalités administratives dans les délais et de garantir une transition sans interruption entre les indemnités journalières et la pension de retraite.
Il est également important de contacter la Carmf pour vérifier les dates exactes et les documents requis. La Carmf pourra préciser les délais de traitement et les conditions de maintien des indemnités journalières jusqu'à la date de prise d'effet de la retraite.
Pour un passage en douceur, il est essentiel que la date de fin d’arrêt maladie coïncide directement avec le début de la retraite. Vous pouvez également vérifier avec la Carmf, lors de votre demande de retraite, que cette transition sera bien prise en compte afin d’éviter tout délai.
Pour éviter une coupure dans vos indemnités journalières, commencez les démarches de retraite auprès de la Carmf dès mars 2025, en vue d’un départ en septembre 2025. Respectez les consignes de la Carmf et fournissez tous les documents nécessaires en temps voulu.
Bien à vous.
Maître Maud Geneste
Avocat
1 rue Saint Firmin - 34000 Montpellier
Veuillez m'excuser si la question vous a peut-être déjà été posée :
L'hôpital a-t-il l'obligation de fournir une chambre de garde et un repas à un PH de garde ?
Si oui, cette chambre doit elle obligatoirement sur le lieu de garde ?
Je vous explique : depuis maintenant un an, la direction de l'hôpital où je travaille nous loge dans un hôtel à 15 min de voiture du CHU, ce qui représente un fort potentiel accidentogène lorsque nous prenons la route à 3h du matin après 15 ou 19 h de garde.
La direction refuse de répondre à notre demande de chambre de garde sur place. Nous sommes une dizaine de PH (psychiatres, je précise) et envisageons de faire valoir notre droit de retrait par rapport aux obligations de permanence des soins .
Dans l'attente de vous lire,
Cordialement.
Si l'Arrêté du 14 septembre 2001 régit l'organisation et l'indemnisation des services de garde et la mise en place du repos de sécurité dans les établissements publics de santé, les conditions d’exercice des gardes (chambre, douche, repas…), ne sont régies par aucun texte, et doivent être contractualisées.
Bien à vous.
Maître Maud Geneste
Avocat
1 rue Saint Firmin - 34000 Montpellier