Je suis médecin généraliste retraité après 38 ans de bons et loyaux services en médecine générale. Heureux d'exercer ce métier qui, pour moi, est le plus beau du monde, sans lassitude, sans « burn-out » J'ai toujours assumé d'être le médecin traitant de mon épouse et de mon fils sachant passer la main à un confrère spécialiste quand il le fallait. Mes confrères soit prenaient la carte vitale pour se faire rembourser sans dépassement, soit ne demandaient aucun honoraire.
J'ai l'impression d'avoir connu l'âge d'or de la médecine générale après mon installation en 1973. Il suffisait alors de mettre sa plaque dans un quartier où il n'y avait pas beaucoup de confrères et on travaillait tout de suite, pas besoin de s'associer ou racheter un cabinet. En revanche, ma génération était disponible, à l'écoute des patients et ne rechignait pas à prendre des gardes. Ce n'était pas 35 heures par semaine mais plutôt 60 heures par semaine… Cela ne nous empêchait pas d'assister à des séances d'enseignement au cours de soirées organisées par des laboratoires ou par des associations médicales.
Au cours de mon installation j'ai fait plusieurs diplômes : gérontologie, médecine du sport, médecine manuelle-ostéopathie tout en exerçant mon activité professionnelle. Parfois j'ai l'impression de faire partie des dinosaures de la médecine générale.
Je suis sûr que parmi la relève, surtout ceux qui ont le courage de s'installer en médecine générale à la campagne, beaucoup ont encore cette « gnaque ».
L'empathie entre médecin et patient en médecine générale se crée pendant l'exercice de notre beau métier. Si un médecin ne ressent pas cela, il doit au plus tôt changer de métier ou faire une spécialité…
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