Alors qu’un nouvel arrêté vient de paraître au JO pour prolonger jusqu’au 31 mai l’annulation des rassemblements d’au moins 5 000 personnes dans les endroits confinés, l’Agence nationale du DPC (ANDPC) vient elle aussi de faire passer ses consignes aux organismes de formation pour faire face au coronavirus.
Dans un courrier adressé ce mercredi aux organismes de DPC, dont Le Généraliste a eu copie, l’ANDPC demande après avis auprès du ministère de la Santé, de reporter les sessions prévues en mars. Lorsque cela est possible, les organismes sont invités à tenir les actions prévues en non présentiel sans avoir à redéposer l’action auprès de l’Agence. L'ANDPC a pris cette décision, compte tenu du fait que les professionnels de santé « peuvent être considérés comme une population à risque de contact et de transmission » et qu’ils « vont être mobilisés dans les prochaines semaines dans la prise en charge de l’épidémie ».
« Pas vocation à financer des formations sur des épisodes épidémiques »
Par ailleurs, alors que des formations sur le coronavirus sont en train d’émerger à destination des professionnels de santé, l’ANDPC fait savoir qu’aucune action ne sera prise en charge dans le cadre du DPC. La DGS a donné ses recommandations à l'ANDPC sur ce sujet, les autorités souhaitent en effet garder la main afin que les messages diffusés soient « régulièrement actualisés et homogènes ». L’ANDPC affirme par ailleurs n'avoir « pas forcément vocation » à « organiser et financer des formations sur des épisodes épidémiques ». C’est donc la Direction générale de la santé, en lien avec l’École des hautes études de santé publique (EHESP) qui devrait mettre dans les prochains jours à disposition de l’ensemble des professionnels de santé un module de formation en e-learning. Le Centre national des professions libérales de santé (CNPS) est « stupéfait » et juge « incompréhensible » la position de l’ANDPC, prise « sans concertation avec les syndicats des libéraux de santé », et lui demande de « corriger cette erreur ».
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