« Trop c'est trop : faut-il attendre qu'un médecin soit tué ? », alertent ce mercredi Les Généralistes CSMF (ex-UNOF) après la violente agression d'un médecin dans son cabinet, vendredi dernier à Châtellerault, par un patient (condamné dès lundi à six mois de prison ferme en comparution immédiate par le tribunal correctionnel de Poitiers).
La branche généraliste de la CSMF fait valoir à juste titre que les agressions (verbales et physiques) de médecins sont reparties à la hausse en 2015 et que 65 % des 924 déclarations concernent les généralistes, selon le dernier rapport ordinal de l'Observatoire de la sécurité.
Une profession très exposée à la violence
« Les généralistes sont souvent le dernier lien social présent dans toutes les situations difficiles, que ce soit en ville, en milieu rural ou dans des zones de non droit. Ils sont donc plus exposés et confrontés à des actes violents qui ont toujours des conséquences néfastes sur l’exercice de leur métier », soulignent les Généralistes CSMF qui exhortent les autorités à prendre à bras-le-corps ce « problème sociétal ».
Pour le syndicat du Dr Luc Duquesnel, c'est tout l'inverse qui se produit aujourd’hui avec une déconsidération de la profession à tous les étages : « Les parlementaires ne pensent qu’à envoyer des médecins généralistes exercer dans des déserts, l’Assurance-maladie harcèle les généralistes (...), une partie de la population ne les considère que comme de vulgaires objets de consommation et le tiers payant généralisé ne fera qu’aggraver ces comportements ». Au lieu d'« attaques incessantes », Les Généralistes CSMF réclament donc au gouvernement et à l'Assurance-maladie des « mesures urgentes pour protéger les généralistes dans le cadre de leur exercice ».
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