Toujours remonté contre le décret d’organisation des prochaines élections aux URPS (Unions régionales des professionnels de santé), qui entraînent selon lui « une balkanisation de la profession en créant artificiellement trois collèges médicaux », Michel Chassang, patron de la Confédération des Syndicats Médicaux Français (CSMF), laisse planer le doute sur une action en justice de son syndicat. « Nous avons fait faire une analyse juridique de ce décret, indique-t-il, et nos juristes nous disent que les motifs d’annulation sont multiples, et gagnables ». Mais la loi donne jusqu’au 3 août pour déposer un recours contre ce texte, si bien que la CSMF compte entretenir le suspense jusqu’au bout : « Nous nous prononcerons courant juillet », indique Michel Chassang, qui dénonce en outre « les tripatouillages en vue pour la constitution des bureaux ». Le gouvernement, affirme-t-il, prépare un décret rectificatif « pour que les perdants gagnent quand même ». Selon lui, le mode de calcul retenu pourrait permettre « à MG-France, même minoritaire dans une région, d’avoir une place confortable dans le bureau, grâce à ce bricolage ».
Recours ou pas, les listes de la CSMF sont « bouclées dans toutes les régions », continue Michel Chassang. Et le programme de son syndicat tient en quatre axes : faire respecter les médecins libéraux ; imposer une revalorisation des honoraires ; construire une convention bouclier pour protéger les médecins contre la loi HPST ; et enfin défendre tous les médecins grâce à un syndicat cohérent et unitaire. Michel Chassang prévient : « pas question de négocier la prochaine convention avant d’avoir obtenu la concrétisation de toutes les promesses de l’ancienne. »
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