Le médecin et Internet comme source d’information pour mieux gérer sa maladie

Publié le 17/07/2015

Les professionnels de santé (généralistes, spécialistes, infirmières ou pharmaciens) sont plébiscités par les patients comme première source d’information pour mieux prendre en charge sa maladie. C’est l’un des enseignements d’une vaste étude Accenture menée entre décembre 2014 et janvier 2015, auprès de 10 000 patients dans cinq pays : France, États-Unis, Grande-Bretagne, Allemagne et Brésil (soit 2 000 patients environ par pays). Sept domaines thérapeutiques étaient concernés : cardio-vasculaire, pulmonaire, neurologie, système immunitaire, pathologies osseuses, maladies hormonales et métaboliques et, encore, oncologie. Bon nombre de ces patients français, britanniques, allemands, américains et brésiliens considèrent les canaux numériques comme deuxième vecteur d’information privilégié. Internet les aide, en effet, à connaître les services susceptibles de mieux gérer leur santé.

Le médecin, interlocuteur plébiscité

En entrant davantage dans le détail, les médecins sont cités, suivant les résultats de l’enquête, à 67 % comme interlocuteurs privilégiés, en relation singulière dans le cabinet. Mais ils sont suivis de près par les canaux numériques, cités eux par 57 % des personnes interviewées dans ces cinq pays.
 
En France, plus particulièrement, le praticien reste la première source d’information, avancée par 65 % des patients, suivie par le digital (choisi lui par 49 % des personnes interviewées).
 
Chez les patients britanniques, ces taux se révèlent cependant plus élevés (67 % de renseignements avant tout dispensés par les médecins et 57 % par les canaux digitaux) tout comme chez nos voisins allemands (respectivement 68 % et 57 %).
 
En outre, 87 % des patients interrogés dans les cinq pays déclarent souhaiter avoir un point de contact (c’est-à-dire un relais d’information) sur les services existants, pour mieux suivre et gérer leurs maladies. Parmi eux, 85 % souhaiteraient que cet interlocuteur soit un professionnel de santé.
 

Les services existent, mais les patients ne le savent pas

Autre enseignement de cette étude : moins d’un patient sur cinq a eu connaissance des services de santé (en accompagnement des traitements) avant ou pendant la consultation. Une fois informés de l’offre mise à leur disposition, 58 % des patients décident pourtant d’utiliser ces services et 79 % les jugent très, voire extrêmement utiles. S’agissant plus particulièrement de la France, seuls 50 % des patients les utilisent alors qu’ils sont 71 % à les juger très utiles.
Cette étude met donc en évidence l’étendue des besoins qui restent insatisfaits dans les parcours de soins individuels. Les résultats révèlent le faible niveau d’information des patients, quelle que soit la spécialité, puisque le taux va de 18 %, pour les affections osseuses, pulmonaires et cardiaques, à 21 % pour les cancers et les maladies du système immunitaire.
L’enquête montre également que les patients désirent être mieux orientés et accompagnés avant l’instauration de leur traitement. Ne pas avoir été informés des risques pour eux de développer une maladie, avant qu’elle ne se déclare, s’avère particulièrement frustrant pour eux (sentiment cité par 65 % des patients interrogés et par 61 % des Français). 


Christine Colmont


Source : lequotidiendumedecin.fr