Recertification des médecins :  le « oui mais » de ReAGJIR

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Publié le 09/11/2017

Manuel Valls l'a ouvert en 2016 et Agnès Buzyn va le poursuivre. Le chantier de la recertification périodique des médecins a été relancé par l'actuelle ministre de la Santé lors du congrès national de l'Ordre des médecins. L'idée est de vérifier tous les six ans que les médecins répondent à leurs obligations de formation continue et entretiennent leurs compétences, comme ils en ont l'obligation. Conformément au code de déontologie, « tout médecin devait entret[enir] et perfectionne[r] ses connaissances dans le respect de son obligation de développement professionnel continu (DPC) », a-t-elle rappelé.

Face à la volonté ministérielle, ReAGJIR, regroupement autonome des généralistes jeunes installés et remplaçants, estime dans un communiqué de presse qu'« avant d'envisager une telle proposition, les modalités qui président actuellement la formation médicale continue (DPC) mériteraient d'être revues et corrigées »

« L’agence nationale du DPC a évoqué son désir de faire évoluer sa politique de formation vers plus de pluriprofessionnalité et de favoriser les formations tournées vers les compétences relationnelles, nous nous réjouissons d'une telle annonce », poursuit le Dr Yannick Schmitt, vice-président de ReAGJIR.

Conditions 

Le syndicat pose aussi trois conditions à la mise en place de cette certification périodique : accès aux formations pour tous les médecins y compris les remplaçants non thésés qui en sont aujourd'hui exclus, exigences de qualité pour les formations tant sur la forme pédagogique que sur le fond thématique et révision du financement pour une indemnisation plus juste des médecins et des organismes de formation.

Pour ReAGJIR, il est important que « la certification reste assurée par la profession, via l’Ordre des médecins ou le Collège de médecine générale dans le cas des généralistes ».

Pour l'heure, une mission va être lancée pour définir des conditions pratiques de cette certification. Qualifié par la ministre de « garant de la probité et de la compétence », l'Ordre des médecins devrait avoir la responsabilité du dispositif.


Source : lequotidiendumedecin.fr