* Reconvertie du journalisme à l’écriture de romans, Laurence Peyrin (« la Drôle de Vie de Zelda Zonk », prix Maison de la Presse 2015) s’intéresse, une fois n’est pas coutume, aux destins de survivants du naufrage du « Titanic », en 1912. « Après l’océan » s’attache aux pas de deux sœurs, seules rescapées de leur famille, qui ont tout perdu et doivent survivre dans un New York qui leur paraît hostile. (Calmann-Lévy, 428 p., 20,90 €)
* Wendy Holden, auteure britannique de plus de trente livres, fiction et non-fiction, a romancé le destin de Marion Crawford, devenue à 22 ans et pour dix-sept ans la gouvernante d’Elizabeth et Margaret Windsor. « La Gouvernante royale », premier tome d’une trilogie sur les outsiders de la famille royale, montre comment, en renonçant peu à peu à sa propre vie, elle a vécu de l’intérieur les morts royales, l’abdication, le couronnement, la guerre, etc. (Albin Michel, 555 p., 22,90 €)
* Grande figure du roman historique depuis « le Lit d’Aliénor », Mireille Calmel imagine, dans « D’écume et de sang », la confession de Jeanne de Belleville, surnommée au temps de la guerre de Cent ans la « Lionne sanglante ». Pour se venger du roi de France qui a fait trancher la tête de son époux bien-aimé, elle a levé une armée de 4 000 Bretons et, sous la protection du roi d’Angleterre, est devenue la première femme pirate, ou plutôt corsaire. (XO, 359 p., 19,90 €)
* Déjà adapté en série, « Hôtel Portofino », de J.P. O’Connell, a pour cadre un hôtel de luxe sur la Riviera italienne dans les années 1920. Alors que le fascisme de Mussolini est en plein essor, la propriétaire anglaise doit affronter les exigences de la riche clientèle, les manœuvres d’un politicien local corrompu, des difficultés dans son mariage et les problèmes que lui posent ses enfants. (Faubourg Marigny, 455 p., 21 €).
* Récompensé par le prix des Libraires de la Foire de Francfort en 2018, « Archipel », d'Inger-Maria Mahlke, raconte les vies de trois familles de classes sociales différentes sur un siècle à Ténérife, où se rencontrent l’histoire coloniale et celle des dictatures européennes du XXe siècle. La construction originale du roman permet de remonter dans le temps, génération après génération, et de comprendre les origines des problèmes actuels. (Métailié, 462 p., 23,60 €)
* Le premier roman de Laurence Pinatel se situe dans la lignée des récits dans lesquels l’amour le dispute à la liberté et à l’ambition. L’héroïne de « Parfum des embruns », qui vient de divorcer et de créer sa maison de couture, fait la connaissance d’un aristocrate russe en villégiature à Biarritz. Une rencontre qui met à mal ses certitudes, à la veille de la Première Guerre mondiale. (Albin Michel, 396p., 21,90 €)
* C’est naturellement en usant de la fiction que Nicolas d’Estienne d'Orves (« la Gloire des maudits ») s’est attaqué au destin hors du commun de Maurice Taupard (1899-1942), puisque l’absence de documents et de photographies a jeté le doute sur l’existence même de ce personnage, dont la vie se confond, sur près d’un demi-siècle, avec celle du 7e art. « Ce que l’on sait de Max Toppard » (son pseudonyme aux États-Unis) est un roman gigogne, dans lequel les récits s’entrecroisent pour esquisser le portrait d’un homme qui a travaillé pour et à côté des plus grands sans jamais être crédité au générique. Un fascinant voyage au cœur de l’illusion cinématographique. (Albin Michel, 506 p., 21,90 €)
* Pour des lectures au long cours, « Aventures heureuses » réunit quatre romans historiques de Jean-Christophe Rufin, publiés entre 1995 et 2017, une épopée littéraire du XVe au XVIIIe siècles, centrée sur la rencontre des civilisations : « l’Abyssin », « Rouge Brésil », « le Grand Cœur », « le Tour du monde du roi Zibeline ». L’édition Quarto est augmentée de documents personnels inédits et de textes moins connus qui déroulent le fil conducteur du parcours de l’auteur. (Gallimard, 1483 p., 30 €)
* Avec plus de soixante titres, l’historien et romancier Daniel Crozes est reconnu comme l’écrivain du terroir aveyronnais. Inspiré du destin de sa mère, « Un rêve d’enfance » fait le portrait d’une jeune femme issue d’une modeste famille d’agriculteurs, qui, en juin 1944 et après avoir réussi brillamment son certificat d’études, doit sacrifier sa vocation de devenir institutrice au profit de son frère. Cela ne l’empêchera pas de réaliser son rêve d’indépendance. (Rouergue, 364 p.,20 €)
* Qui savait qu’un rêve d’Alizé Cornet, 32 ans et joueuse de tennis professionnelle depuis 16 ans (qui vient de s’imposer à Roland-Garros avant d’abandonner au 3è tour pour cause de blessure aux adducteurs), était de devenir romancière ? Pour conter « la Valse des jours », qui se situe à Nice, sa ville natale, dans les années 1960-1970, elle s’est inspirée des femmes de sa famille, nées dans un milieu modeste et qui ont tout fait pour s’émanciper. (Flammarion, 357 p., 20 €).
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