Avignon in, c’est difficile. Dès le premier jour des réservations, on vous répond, quand après beaucoup d’entêtement vous avez enfin atteint le site, qu’il n’y a plus de places. Mais l’expérience nous apprend qu’il ne faut pas désespérer et que l’on peut toujours trouver son bonheur, ici ou là. Une quarantaine de propositions, beaucoup de reprises, beaucoup de langues étrangères et de surtitres à décrypter au détriment de ce qui se passe sur le plateau.
On ne donnera pas ici le détail de la programmation. Mais citons les grands rendez-vous : « Antigone » de Sophocle, du 6 au 12 juillet, mise en scène de Satoshi Miyagi, qui avait ébloui le festival avec quelques épisodes du « Mahabharata » donné dans la carrière de Boulbon. De l’eau sur le plateau, du feu, des lumières, des ombres sur le grand mur, une magie. « Les Parisiens », d’Olivier Py, du 8 au 15 juillet, à La Fabrica, adaptation de l’épais roman publié l’an dernier. Il y a Aurélien, auteur et metteur en scène, jeune et brillant – rien à voir avec Py lui-même bien sûr ! – et Lucas, poète sombre. Il y aura de la jubilation, comme toujours…
Le très grand spectacle est celui de l’Allemand Frank Castorf, qui se saisit de Boulgakov (il avait monté d’une manière extraordinaire « le Maître et Marguerite ») et donne, avec « Die Kabale der Scheinheiligen. Das Leben des Herrn de Molière », une traduction tumultueuse des relations entre Molière et Louis XIV et entre Boulgakov et Staline, soit de l’artiste et du pouvoir.
Mille cinq cents spectacles
Du côté du off, il est plus facile de trouver des places : près de 1 500 spectacles, comme chaque année, avec là aussi des reprises, des vedettes et donc des pistes ! Judith Magre reprend « l’Amante anglaise » de Duras (Chien qui fume, 15 h 45), Denis Lavant joue « Cap au pire », de Beckett (Théâtre des Halles, 22 heures), Anémone interprète « les Nœuds au mouchoir », de Denis Chérer (Collège de la Salle, 20 heures), Bernard Menez et Marianne Épin jouent « l’Étrange Destin de M. et Mme Wallace », de Jean-Louis Bourdon (Girasole, 18 h 35), Clémentine Célarié et Jean-Pierre Bouvier sont « Sur la route de Madison » (Chêne Noir, 19 h 45), Nicole Croisille est au cœur de « Night in white Satie », de Pierre Notte (Théâtre du Balcon, 22 h 15), Christophe Malavoy et Tom Novembre créent « Fausse Note », de Didier Caron (Chien qui fume, 14 h 05), et Christiane Cohendy et Clotilde Mollet sont la mère et la fille dans « De si tendres liens », de Loleh Bellon (Petit Louvre, 21 h 15). Un aperçu…
– Avignon in, du 6 au 26 juillet, tél. 04.90.14.14.14, festival-avignon.com
– Avignon off, du 7 au 30 juillet, www.avignonleoff.com
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