D’ABORD une mauvaise nouvelle, deux plutôt. Ettore Scola (« Une journée particulière ») abandonne le cinéma, à 80 ans, de peur de renoncer à sa liberté alors que, « aujourd’hui, c’est seulement le marché qui procède aux choix ». Steven Soderbergh, aussi, va, affirme-t-il, délaisser la caméra, au profit du pinceau. Non, sans, heureusement, avoir mené à bien ses projets en cours, et ils sont nombreux. Deux de ses films sont annoncés cet automne sur les écrans français, tous deux avec Matt Damon, « The Informant » et « Contagion », sur la lutte contre un virus mortel, avec Kate Winslet et Marion Cotillard en vaillants médecins.
Nombreux sont les films attendus avec impatience, que les festivaliers de Venise et Deauville découvrent actuellement en avant-première. Comme « les Marches du pouvoir », thriller politique de George Clooney, « Carnage », de Roman Polanski, d’après la pièce de Yasmina Reza, « Poulet aux prunes », de Marjane Satrapi et Vincent Paronnaud, « A Dangerous Method », de David Cronenberg, qui met en scène Freud et Jung, ou « la Couleur des sentiments », d’après l’excellent livre de Kathryn Stockett. La plupart des films de la sélection cannoise seront aussi à l’affiche, dont, à voir, « Polisse », « The Artist », « Drive », « Il était une fois en Antolie », « la Source des femmes », « Le Havre ».
Une bataille va faire rage à partir de la semaine prochaine, celle de « la Guerre des boutons », avec ses deux versions, signées Yann Samuel (avec Mathilde Seigner et Alain Chabat) et Christophe Barratier (avec Laetitia Casta, Gérard Jugnot et Guillaume Canet). Lequel dira « Si j’aurai su, j’aurai pas venu » ? Tandis que pour les 7 à 77 ans, Steven Spielberg signe un « Tintin » en motion capture 3D.
Des événements plus ou moins récents ont également inspiré les cinéastes. On peut découvrir dès aujourd’hui « Présumé coupable », de Vincent Garenq, avec Philippe Torreton dans le rôle d’Alain Marécaux, « l’huissier » de l’affaire d’Outreau ; et « Au revoir », tourné par l’Iranien Mohammad Rasoulof, menacé de six ans de prison, dans des conditions de quasi-clandestinité (une avocate tente d’obtenir les autorisations nécessaires pour quitter le pays). Tandis que, dans « l’Ordre et la Morale », Matthieu Kassowitz fait revivre la prise d’otages d’Ouvea, en Nouvelle-Calédonie, et sa fin sanglante, en 1988 ; et que, dans « The Lady », Luc Besson évoque les combats de Aung San Suu Kyi, incarnée par Michelle Yeoh.
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