Classique
Qualifiés d’espoirs il y a encore dix ans, lancés par des festivals français (Deauville, La Roque-d’Anthéron, Verbier, La Folle Journée…) dont les directeurs artistiques ont fortement misé sur eux, ils ont pour noms Laloum, Chamayou, Le Sage, Billot, Pescia. Leurs enregistrements accomplis peuplent les catalogues de CD de ce début d’année.
Éric Le Sage, après avoir largement exploré la musique de chambre et pour piano seul de Schumann, a commencé chez Alpha/Outhere Music un cycle consacré à Gabriel Fauré. Dans les deux derniers volumes parus, il a pour la musique de chambre du compositeur français des partenaires de choix, tels Alexandre Tharaud (piano à quatre mains), Emmanuel Pahud (flûte) et Daishan Kashimoto (violon).
Florian Billot a choisi aussi le répertoire français et Aparté publie un magnifique programme « Paris 1884-1959 »consacré à Franck, Ravel, Debussy, Poulenc, auxquels s’ajoute Henri Dutilleux, qui vient de disparaître, avec la « Sonate pour piano ».
Signalons aussi, parce que d’un grand intérêt, la rare transcription pour piano de « l’Art de la Fugue », de J. S. Bach, qu’a gravée le pianiste franco-suisse Cédric Pescia, parue chez Outhere Music.
Deux de ces jeunes pianistes ont déjà une carrière enviable. Bertrand Chamayou, pour son entrée chez Erato, a choisi un programme Schubert, qu’il a présenté au Théâtre des Champs-Élysées et jouera dans plusieurs villes en France* avant une tournée mondiale. Un programme original faisant alterner des transcriptions de Lieder par Liszt à des œuvres peu jouées, tels les « Länder », auxquels le musicien donne un parfum très viennois, ainsi qu’au poignant « Allegretto en ut mineur ». Plat de résistance, la « Wanderer-Fantaisie » est jouée avec une densité, une maturité exemplaires.
Enfin, notre enregistrement préféré de cette sélection est celui d’Adam Laloum, qui donne à Mirare, après un très remarqué CD Brahms, son deuxième programme consacré à deux œuvres majeures mais pas forcement les plus jouées de Schumann, l’« Humoresque » opus 20 et la « Première Sonate » opus 11. On ne doute pas qu’il ait, au sujet de Schumann, ses propres références parmi les grands schumaniens du passé, mais il donne à ces deux œuvres une fraîcheur et un ton tout à fait singuliers, qui font de ce CD une des parutions les plus intéressantes de ce début d’année.
* Bordeaux (9 mars), La Rochelle (7 avril), Amiens (10 avril) et Orléans (7 juin).
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