Sur la pointe des pieds
Qui dit Degas, dit ballet. « Degas et les danseuses - L’image en mouvement » retrace l’évolution de l’imagerie de la danse au sein de l’œuvre du peintre : d’une traduction documentaire dans ses toiles du début des années 1870 jusqu’à un style sensuel et expressif. Jill DeVonyar, ancien danseur de ballet et Richard Kendall, historien d’art, illustrent leur propos en montrant de très nombreux pastels, esquisses, croquis, dessins préparatoires de l’artiste ainsi que des tableaux de ses contemporains et en s’appuyant sur les arts nouveaux de l’époque, notamment la photographie. Éditions Skira/Flammarion, 192 p., ill. coul., 45 euros.
Des villes venues du fond des siècles
Une promenade poétique et iconographique exceptionnelle dans « les trois Médinas. Tunis, Alger, Fès ». Ses auteurs sont le poète de langue française et de langue arabe Salah Stétié et le photographe américain Alexandre Orloff, qui a été récompensé pour ces reportages. C’est un document unique sur l’héritage culturel des médinas du Maghreb en leur dimension architecturale et artistique – des doubles pages alternent, pour un même sujet, vues panoramiques et détails des entrelacs décoratifs – et bien sûr humaine, montrée dans le foisonnement des activités. Imprimerie nationale éditions, 300 p., ill. coul., 69 euros.
À vous de finir le portrait
S’il est un album insolite, c’est bien « l’Œil invisible », qui rassemble, tiré de la collection de photographies de l’ancien acteur new-yorkais passionné d’art William M. Hunt, uniquement des personnages dont on ne voit pas le regard. Sorte de catalogue de l’antiportrait dont les œuvres sont signées de grands maîtres et d’artistes peu connus ou anonymes et dont chacune est commentée par l’auteur, l’ouvrage interpelle notre imagination et nous incite à terminer le portrait. Une réflexion sur ce que c’est que voir, mais aussi sur ce que c’est qu’être vu. Actes Sud, 320 p., 369 photographies dont 123 en quadri, 39 euros.
Romans graphiques
« Grands destins de femmes » est une nouvelle collection qui devrait plaire aux adolescents. Surtout aux filles ! Les deux premiers titres sont de facture très différente. L’un, écrit par Marie-Pierre Farkas et illustré au trait tout en finesse par Marianne Ratier, est consacré à « Françoise Dolto-L’heure juste » : une évocation de l’enfance de la future pédiatre, qui a entretenu une relation assez conflictuelle avec sa mère et qui est allée au bout de ses études de médecine malgré elle, soutenue par son père. L’autre, signé de la romancière Michèle Gazier et illustré en couleurs par Bernard Ciccolini, déroule le récit chronologique de la vie de l’écrivaine « Virginia Woolf », de sa jeunesse jusqu’à son suicide. La BD et le dessin au service de la lecture. Éditions Naïve, 23 euros chaque album.
La sexualité via la vie de personnalités
Fort du succès de « Complètement malades ! », où il racontait l’histoire de la médecine à travers les bobos des célébrités, le Dr Michel Cymes, star télévisuelle de la santé, récidive en expliquant la sexualité à travers les vies de 30 personnages illustres. « La Sexualité, que d’histoires ! » est un joyeux bric-à-brac d’anecdotes et d’explications scientifiques où l’on croise sœur Emmanuelle et le marquis de Sade, Napoléon Bonaparte et Benito Mussolini, Gilles de Rais et Gandhi, etc. Le tout très joliment et abondamment illustré en couleurs. Éditions du Chêne, 288 p., 35 euros.
À la page avec Bocuse
Un chef dont le restaurant (l’auberge de Collonges-au-Mont-d’Or) conserve ses 3 étoiles depuis plus de 45 ans, ne peut donner que de bons conseils. Alors dévorons sa nouvelle bible, « Toute la cuisine de Paul Bocuse » (Flammarion, 784 p., 29,90 euros.), qui offre, de l’entrée au dessert, un panorama complet de la cuisine française authentique et conviviale, interprétée et revisitée par le « Chef du siècle ». Car les recettes – dont on a un aperçu grâce aux photos en couleurs – sont réalisables dans toutes les cuisines.
Décidément généreux, Monsieur Paul nous transmet aussi des miettes de son savoir dans « l’Art de recevoir à la française » (Flammarion, 224 p., 30 euros). Avec des illustrations à la hauteur de la perfection demandée aux élèves de l’Institut Paul Bocuse – qu’il a créé et préside avec Gérard Pélisson et qui forme aux métiers de l’hôtellerie, de la restauration et de l’art culinaire –, l’ouvrage dit tout sur l’étiquette et le protocole, le choix d’un repas et les recettes adaptées aux circonstances, l’art de dresser une table ou le service impeccable : à appliquer chez soi !
Les 300 objets qui ont fait la France
Alors que le projet d’une Maison de l’histoire de France suscite des polémiques, Thierry Sarmant, le conservateur en chef au musée Carnavalet, ose « le Musée idéal de l’histoire de France », un album inattendu qui rassemble 300 photographies de lieux, monuments et objets qui, depuis deux millénaires, ont façonné notre pays. Trois cents trésors qui ont traversé les âges et qui parfois viennent de loin des frontières actuelles de l’Hexagone, chaque document de ce musée idéal et non imaginaire étant présenté de manière concise. L’anthologie est préfacée par l’écrivain Gonzague Saint Bris. Nouveau Monde éditions/éditions SW Télémaque, 352 p., ill. coul., 39 euros.
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