Les bijoux entre art et artisanat
Il existe un musée miniature, qui se porte au poignet, au cou ou au doigt. Ce n’est pas un musée imaginaire, mais celui de la collection de Diane Venet, consacrée aux bijoux créés par des artistes majeurs depuis le début du XXe siècle. L’album « Bijoux d’artistes, de Picasso à Jeff Koons » réunit ainsi plus de 200 créations commentées, des pièces uniques ou presque, réalisées souvent par amour pour une femme. Pour découvrir comment des artistes ont comblé le fossé entre art et artisanat et la trace de la relation entre le créateur et le destinataire de son œuvre. (Skira/Flammarion, 240 p. coul., 60 euros)
Les animaux enluminés du Moyen Age
Le spécialiste du Moyen Âge et des couleurs Michel Pastoureau nous en met encore plein la vue avec « Bestiaires du Moyen Age ». À la fois érudit et magnifiquement illustré avec des reproductions des bestiaires enluminés, l’album dévoile, pour chaque espèce, ses propriétés physiques et morales, sa dimension symbolique et religieuse, mettant en lumière différentes histoires, croyances ou anecdote la concernant. Car la frontière est floue qui sépare les animaux réels des animaux chimériques et les animaux domestiques des animaux sauvages. (Seuil, 240 p. coul., 45 euros)
L’art de l’écriture au pinceau
Découvrir « Calligraphie chinoise », réalisé par Lucien X. Polastron, est une aventure totale. Sachant que pour la pensée chinoise, l’écriture est le reflet parfait du cosmos, lequel témoigne d’un ordre parfait, et qu’un caractère réussi forme une galaxie miniature dont chaque élément attire et repousse chacun des autres éléments. L’ouvrage, qui regroupe 100 des plus illustres calligraphes chinois, avec illustrations de leur graphie, depuis Cai Yong (132-192), sous les Han, est une mine d’informations sur les principes des idéogrammes, les outils, les styles, les grands maîtres, l’arrière-plan spirituel, etc. (Éditions Imprimerie nationale, 300 p. quadri et N & B, 75 euros)
Boris Vian le « Voltigeur »
« Voltigeur », selon le terme de Jacques Prévert, Boris Vian, hyperactif et hyperdoué, un ingénieur-écrivain à la fois poète, romancier, dramaturge, parolier, traducteur, critique musical, pataphysicien,trompettiste, chanteur, acteur et peintre, a suscité bien d’autres qualificatifs. On le comprend d’autant mieux en découvrant « Boris Vian. Post-Scriptum », qui rassemble tout ce que l’artiste griffonnait, « graffitait », dessinait, peignait ou collait, autant d’œuvres instantanées, sorties des archives et présentées par Nicole Bertolt, véritable gardienne du temple. Une plongée inédite, joliment mise en pages, dans un univers unique. (Le Cherche Midi éditeur, 200 p. coul., 29,90 euros)
La poésie au triple galop
On a plutôt envie de prendre tout son temps pour savourer « le Cheval en cent poèmes », un livre-hommage au noble animal qu’est le cheval et à la poésie, qui réunit non seulement une centaine de poèmes mais aussi 100 illustrations (photos, dessins ou gravures). Réalisée par Jean-Joseph Julaud, un amoureux évidemment de la poésie, cette anthologie rassemble les grands poètes et ce ne sont pas 100 mais des milliers de galops qui résonnent dans leurs mots. Qui aime le cheval me comprend. (Omnibus, 216 p. coul. et N & B, 28 euros)
L’art de la routologie
Se qualifiant de « spécialistes en tronçons abandonnés et itinéraires bis délaissés », Patrick Bard et Marie-Berthe Ferrer nous initient, dans « Partir. Traité de routologie », au voyage. D’abord en compagnie des peuples nomades qui transhument au pas de l’animal ; puis en leur propre compagnie – avec un texte agrémenté d’images en couleur et en noir et blanc, de planches de contact, d’extraits de carnets de voyage, de Polaroids, ils concrétisent 30 années de déambulation – ; enfin en nous emmenant sur les routes les plus mythiques du monde. (Seuil, 240 p., 39 euros)
La Tartarie d’hier à aujourd’hui
« L’Asie des Tartares » résulte de la rencontre entre Siyah Qalem, un peintre tartare du XVe siècle, alors que l’Islam et le soufisme se mêlaient au chamanisme et au bouddhisme, et les photographes Roland et Sabrina Michaud. Plus exactement, tous deux ont sillonné pendant quarante ans les routes des steppes asiatiques, à la recherche de ce très mystérieux personnage, depuis le haut plateau anatolien jusqu’au pied de la Grande Muraille de Chine. Leur ouvrage très original, qui est un jeu de miroir entre l’art et la vie – peinture et photographie –, témoigne d’une permanence dans laquelle passé et présent se confondent. (Gallimard, 160 p., 110 ill. coul. 39 euros)
La scène underground
Les photos nous en mettent plein la vue, le reportage aussi. « Descente interdite », de Karim Boukercha, est une première, qui nous entraîne dans le monde des tagueurs du métro, ces jeunes qui se passionnent pour un acte interdit, le graffiti, qui ne rapporte rien, est le plus souvent ignoré, parfois déploré, rarement admiré, et toujours effacé. L’auteur a réalisé un travail d’archives colossal, qui porte de 1984 à nos jours avec plus de 1 200 photos en couleurs, documents, articles de journaux, et les témoignages de nombreux acteurs de la discipline et de responsables de la RATP. Un véritable travail historique qui, pour l’auteur, raconte avant tout « une histoire d’amour un peu absurde entre des humains et un lieu ». (Éditions Alternatives/Wasted Talent, 400 p., 39 euros)
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