Pour son 20e film, « la Villa », Robert Guédiguian retourne dans la calanque de Méjean, près de Marseille, et retrouve ses comédiens fétiches, Ariane Ascaride, Jean-Pierre Darroussin et Gérard Meylan. Réunis autour de leur père rendu muet par une attaque, une sœur et deux frères font le bilan de leurs espoirs et de leurs déceptions, du monde qu'ils ont voulu changer, un peu. Ce monde qui aujourd'hui est celui des migrants – le cinéaste préfère parler de réfugiés. Trois enfants rescapés d'un bateau échoué qui se cachent dans les collines vont représenter l'avenir, et aussi une nouvelle raison d'agir. « On ne peut pas être aussi gras, aussi opulents que ce qu'on est en Occident et ne pas partager avec les pauvres du monde », dit Guédiguian à l'AFP.
Autre film français, « Plonger », 4e réalisation de Mélanie Laurent, adaptation (avec Julien Lambroschini) d'un roman de Christophe Ono-dit-Biot. Un amour fou entre une photographe espagnole (Maria Valverde) et un ancien grand reporter français (Gilles Lellouche), qui va dépérir. Mère sans l'avoir désiré, la jeune femme quitte son compagnon et son tout jeune fils, partant vers l'océan et la pongée (scènes tournées dans le sultanat d'Oman).
Pour « C'est tout pour moi », qu'elle a réalisé avec Ludovic Colbeau-Justin, l'humoriste belge d'origine algérienne Nawell Madani s'inspire de son propre parcours et des galères qu'elle a connues à Paris où elle voulait devenir chorégraphe. Avec François Berléand.
« Le Bonhomme de neige », de Tomas Alfredson (« Morse », « la Taupe »), est l'adaptation d'un roman policier du spécialiste norvégien Jo Nesbo. Avec Michael Fassbender dans le rôle du flic solitaire qui affronte un tueur en série.
« La Promesse », de Terry George, évoque le génocide arménien à travers un trio romanesque, un étudiant en médecine arménien (Oscar Isaac), un reporter photographe américain (Christian Bale) amoureux de la même femme (Charlotte Le Bon). Le film a été en partie financé par le milliardaire américain Kirk Kerkorian.
Et bien sûr, le dessin animé de Noël, « Coco », production Disney-Pixar qui s'inspire habilement de la célébration des morts au Mexique avec de la musique et des images colorées souvent superbes.
Sans oublier, bien sûr, le passionnant « 12 jours », de Raymond Depardon, qui a pu filmer à l’hôpital du Vinatier, à Lyon, les audiences destinées à vérifier la légalité des décisions d’hospitalisation sous contrainte (voir dans « le Quotidien » du 27 novembre l'entretien avec le documentariste).
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