– 4 août
On entre dans le vif du sujet, la création cinématographique, avec « Un poison violent », de Katell Quillévéré, 29 ans, lauréate du prix Jean-Vigo, qui récompense un réalisateur pour son indépendance d’esprit et la qualité de sa réalisation : le récit d’une adolescence, en Bretagne, entre émois amoureux et recherche spirituelle. Manuel Poirier a porté à l’écran les souvenirs de Pierre Perret, une enfance dans le Sud-Ouest, après la guerre, dans « le Café du pont ». Et Gabriel Le Bomin signe avec « Insoupçonnable », d’après le roman de Tanguy Viel, un thriller familial avec Marc-André Grondin, Laura Smet et Charles Berling. À découvrir, aussi, « Cellule 211 », de Daniel Monzón, grand succès espagnol (8 Goya et 2 millions de spectateurs », qui nous enferme dans une prison lors d’une mutinerie. Et encore un thriller, italien, cette fois, et hitchcockien, « l’Heure du crime », de Giuseppe Capotondi, qui a valu à sa blonde interprète, Ksenia Rappoport, le prix de la meilleure actrice à la Mostra de Venise.
– 11 août
Les divertissements ont toujours la part belle. Que ce soit l’animation en relief, avec « le Voyage extraordinaire de Samy », qui met en scène, pour les enfants, une tortue de mer, ou la production Disney, « l’Apprenti sorcier », de Jon Turtletaub, dans lequel Nicolas Cage est un puissant magicien qui recrute un adolescent (Jay Baruchel, vu chez Judd Apatow) pour combattre les forces des ténèbres. Mais les amateurs de cinéma sensible et original ne manqueront pas « l’Arbre », de Julie Bertucelli, étonnante, poétique histoire d’une mère (Charlotte Gainsbourg) et de ses enfants, dans de magnifiques paysages australiens, aussi dépaysant que proche de nos propres émotions.
Et encore : « Djinns », d’Hugues et Sandra Martin, film fantastique qui se déroule dans le désert pendant la guerre d’Algérie ; « Cargo », de Léon Desclozeaux, avec Aurélien Recoing, la descente aux enfers de marins consignés sur leur vieux bateau, en Asie du Sud-Est ; et « The Killer inside me », adaptation par le Britannique Michael Winterbottom du roman homonyme de Jim Thompson, avec Casey Affleck.
– 18 août
Avec « Crime d’amour », Alain Corneau nous offre un beau duo de thriller, Ludivine Sagnier et Kristin Scott Thomas, entre séduction et fascination, dans le cadre d’une multinationale. Deux autres films français seront à l’affiche, « D’amour et d’eau fraîche », d’Isabelle Czajka, qui retrouve Anaïs Demoustier (« l’Année suivante ») pour évoquer cette fois les affres de l’entrée dans la vie active, et « Joseph et la fille », de Xavier Choudens, avec Jacques Dutronc, en braqueur, et Hafsia Herzi. Pour ceux qui veulent mieux comprendre la crise, « Cleveland contre Wall Street », documentaire de Jean-Stéphane Bron sur la responsabilité des banques dans les saisies immobilières qui dévastent la ville de l’Ohio.
– 25 août
Bertrand Blier a toujours l’imagination débordante, et souvent morbide, lui qui se décrit comme « un pessimiste gai ». Avec « le Bruit des glaçons », il plonge dans l’humour noir pour raconter l’histoire d’un écrivain (Jean Dujardin) qui reçoit la visite de son cancer (Albert Dupontel). Certains préféreront l’aventure, dans la jungle guyanaise, avec « 600 kilos d’or pur », d’Éric Besnard (« Cash »), qui réunit Clovis Cornillac, Audrey Dana, Patrick Chesnais. Ou « Ondine », de Neil Jordan, dans lequel un pêcheur incarné par Colin Farrell remonte dans ses filets une belle et mystérieuse jeune femme. Et on ne saurait trop recommander « Poetry » du Coréen Lee Changdong, prix du scénario au festival de Cannes, la triste et belle histoire d’une femme de 66 ans qui accumule les malheurs mais va les transcender, notamment grâce à la poésie.
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