SUR LE PAPIER, oser le muet et le noir et blanc était un pari quasi inédit, surtout avec un acteur aussi populaire que Dujardin. Mais c’est précisément le succès des deux films précédents du comédien avec le réalisateur, Michel Hazanavicius, les savoureuses parodies d’OSS 117, qui a permis à ce dernier de se lancer dans l’aventure, avec le concours du producteur Thomas Langman, qui n’est pas à une extravagance près.
C’est l’amour du cinéma muet et des réalisateurs qui en viennent – il cite Hitchcock, Lang, Ford, Lubitsch, Murnau, Billy Wilder – qui a conduit Hazanavicius à ce fantasme de film sans paroles. « Ce n’est plus au scénariste ni aux acteurs de raconter l’histoire, c’est vraiment au metteur en scène », souligne-t-il. Et pour justifier ce fantasme, il a imaginé précisément une histoire qui se passe au moment du passage du muet au parlant et nulle part ailleurs qu’à Hollywood.
L’histoire d’une star du muet, à la Douglas Fairbanks, qui ne croit pas au cinéma parlant, d’où le début de la déchéance, tandis que la petite starlette à laquelle il a donné un coup de main monte jusqu’en haut de l’affiche. Une histoire d’amour, classique, gentillette, sans surprise, mais ce n’est pas là que réside le plaisir du film. Il est dans cette incarnation pour les amoureux du 7e art, et il en reste quelques-uns, on l’espère, de la mythologie du cinéma. Et dans les nombreux clins d’œil, qui ne relèvent pas cette fois, jure le réalisateur, du pastiche, ce qui ne les empêche pas d’être amusants.
La musique joue un rôle important et les noirs et blancs de l’image travaillés avec style. Jean Dujardin est parfait, Bérénice Béjo piquante et la distribution américaine, John Goodman en tête, à l’unisson. Reste à savoir si la fusion se fera, au bénéfice du film, entre cinéphiles avertis et jeunes adeptes de Brice de Nice.
DJ et médecin, Vincent Attalin a électrisé le passage de la flamme olympique à Montpellier
Spécial Vacances d’été
À bicyclette, en avant toute
Traditions carabines et crise de l’hôpital : une jeune radiologue se raconte dans un récit illustré
Une chirurgienne aux nombreux secrets victime d’un « homejacking » dans une mini-série