La colonisation s'étend sur six siècles, à l'échelle mondiale, et représente une domination incarnée par des pratiques, mais surtout rendue possible par une représentation du corps des dominés. Dans cette « mainmise » sur les corps, la sexualité joue un rôle prépondérant. Il n'y a pas de domination qui ne mette en jeu une emprise, dans laquelle la torture, le sadisme, l'objectivation du corps des dominés jouent un rôle prépondérant.
Dans ce « livre-monde pour explorer les imaginaires », les contributions d'une centaine d'auteurs et 1 200 illustrations (gravures, peintures, photos, objets…) composent une histoire dans laquelle le concept de race joue un rôle central, en ce qu'il légitime les pires actes.
« C'est bien cette histoire-là qu'il nous faut regarder en face, pour douloureuse ou dérangeante qu'elle soit », comme le dit Jacques Martial (acteur, président du centre caribéen de mémoire de la traite et de l'esclavage) dans la préface qu'il signe avec l'historien Achille Mbembe. Et la romancière Leïla Slimani rappelle dans la postface que « nous sommes les héritiers de siècles de constructions culturelles de l'Autre ».
« Sexe, Race & Colonies - La domination des corps du XV e siècle à nos jours », La Découverte, 544 p., 1200 illustrations, 65 €
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