CINEMA

Dans la tête d’un neurochirurgien

Publié le 28/11/2013
Article réservé aux abonnés
1385604773475514_IMG_116511_HR.jpg

1385604773475514_IMG_116511_HR.jpg
Crédit photo : DR

Encore un héros médecin. Mais si Philippe Claudel fait de Daniel Auteuil, dans « Avant l’hiver », un neurochirurgien, c’est pour évoquer les interrogations intimes d’un homme qui, alors que sa carrière va s’achever, s’aperçoit qu’il est « passé à côté de la vie » parce qu’il n’a fait que travailler. « C’est un martien, dit l’écrivain-cinéaste. Les gens qui exercent son métier le deviennent presque tous. Ils ont des horaires de fous et n’ont de temps pour rien d’autre. On est souvent profondément ingrat à leur endroit, on ne se rend pas compte de la responsabilité qu’ils portent sur leurs épaules. » Philippe Claudel, qui a un ami neurochirurgien, a pu assister à des opérations : « C’est fascinant de, littéralement, voir à l’intérieur de la tête de quelqu’un. Je trouvais symboliquement intéressant de prendre un personnage pratiquant un tel métier et qui, à un moment de sa vie, n’arrive absolument plus à lire dans sa propre tête. »

Le martien a pour ami intime un psychiatre (Richard Berry), amoureux de sa femme (Kristin Scott Thomas), et le drame va se nouer lorsqu’apparaît une fille de 20 ans (Leïla Bekhti).


Source : Le Quotidien du Médecin: 9284