LE NARRATEUR, qui approche de la cinquantaine, vient d’assister à la mort lente de son père quand on lui découvre une leucémie qui ne lui donne que quelques mois à vivre. Sans affolement et même sans peur, il informe sa femme bien-aimée et ses deux adolescents avant le reste de la famille et l’entourage, puis il met en ordre ses affaires professionnelles et financières, notant que « bientôt mort, je me sentais plus vivant que bien des vivants ».
Quand soudain tout s’écroule : le médecin lui annonce que son mal est en réalité bénin ! Commence alors pour le malheureux chanceux une sorte de descente en enfer qui le conduit à s’isoler dans une chambre d’hôtel, « prostré, irritable, silencieux. Le jour, j’étais neurasthénique. La nuit, dépressif »...
Un état qu’il réussit – presque – à faire partager au lecteur en relatant ses impressions et ses sentiments sur une société et des personnes qui ne lui conviennent pas. Trop poli pour asséner des avis définitifs, Christian Authier, par la voix du narrateur, évoque ainsi le parcours du combattant que représente l’existence avec ses difficultés d’amour et d’amitié, de relations avec les parents et les enfants, ses espoirs déçus et ses rêves effacés. Une grisaille généralisée et seulement sauvée par quelques coins de ciel bleu. Mais il le fait avec légèreté et parfois de l’humour, comme à l’occasion des diverses consultations de psychologue, psychiatre, psychanalyste ou encore naturopathe et sophrologue.
Après neuf mois de recul et de tergiversations, le narrateur est prêt à se lancer à nouveau dans le grand combat de la vie, quand survient un nouveau coup de théâtre…
Stock, 251 p., 19,50 euros.
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