Les deux Iphigénie de Gluck
Christoph Wilibald Gluck a composé deux opéras autour d’Iphigénie, d’après Racine et de Latouche (eux-mêmes d’après Euripide), mais « Iphigénie en Tauride » est beaucoup plus souvent joué qu’« Iphigénie en Aulide ». D’où le grand intérêt de ces DVD : pouvoir regarder à la suite les deux opéras, réalisés en 2011 à l’Opéra néerlandais (Amsterdam) par Marc Minkowski et Pierre Audy, avec deux distributions très soignées. On pourra regretter qu’Audy, metteur en scène plutôt inventif et sensible, ait cédé à la facilité et à la mode du moment en transposant l’action de la Grèce antique aux conflits qui agitent de nos jours le Moyen-Orient. Le camouflage envahit même les robes de la reine Clytemnestre et le manteau royal d’Agamemnon ; Iphigénie va au martyre avec une ceinture d’explosifs, etc. Ces gamineries mises à part, et surtout dans « Iphigénie en Tauride », sa direction d’acteurs est très forte. Iphigénie est incarnée par deux de nos meilleures tragédiennes lyriques du moment, Véronique Gens (en Aulide) et Mireille Delunsch (en Tauride), avec beaucoup d’engagement et de style. Anne Sofie von Otter est une majestueuse et autoritaire Clytemnestre et on admire aussi beaucoup Yann Beuron et Jean-François Lapointe, très attachants Pylade et Oreste. Minkowski et ses Musiciens du Louvre Grenoble sont au meilleur de leur art. Une belle réussite (2 DVD, Opus Arte, distr. Codaex).
« Simon Boccanegra »
Le ténor Plácido Domingo aborde dans la dernière phase de sa carrière des rôles de barytons. « Simon Boccanegra », de Verdi, lui convient très bien et cette captation à la Scala de Milan en 2010, sous la direction de Daniel Barenboïm, est sa meilleure prestation filmée dans ce rôle. Et à côté de lui, dans le double rôle d’Amelia et de Maria, on découvre une autre très grande artiste : Anja Harteros. Une voix beaucoup plus « brune » qu’habituellement mais un tempérament trempé. Belle production de Federico Tiezzi, que demander de plus (1 DVD, Arthaus Musik/RAI).
« Magnificat », Ballet Zurich
Voici, filmé en 2012, ce mythique spectacle de l’Opéra de Zurich : « Magnificat », chorégraphie fluide, aérienne, à la fois intellectuelle et sensuelle sur des musiques de Jean Sebastien Bach. Si le « Magnificat » final en est le plat de résistance, il y a aussi des somptueux ensembles réglés sur des mouvements des « Concertos Brandebourgeois » et des cantates. Les danseurs du Zurich Ballet font des prodiges sur cette musique divine (1 DVD, Bel Air Classiques).
« Didon et Enée »
Histoire du coup de foudre, contrarié par les sorcières, entre la reine carthaginoise Didon et le guerrier troyen Énée, l’opéra « Didon et Énée », d’Henry Purcell, est un modèle de concision. La mort de Didon est un des airs les plus poignants du répertoire. Le chorégraphe britannique l’a mise en scène pour la Scala de Milan en 2006, spectacle repris et filmé au Covent Garden de Londres en 2009. La direction d’acteurs est magnifique et les mouvements de foule un vrai ballet. Dirigée par Christopher Hogwood, la distribution entièrement britannique est un peu inégale (1 DVD, Opus Arte, distr. Codaex).. Une belle alternative au spectacle de Deborah Warner présenté et filmé à l’Opéra-Comique l’an dernier (FRA Musica).
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