Dans les années 1970, un jeune homme, de retour d'une expérience enthousiasmante dans un ranch américain, reprend la ferme de son père. À des conditions qui ne sont pas très favorables. Il n'en a cure, il a des projets, il sera entrepreneur, autant sinon plus que paysan.
Plus dure sera la chute, que raconte Édouard Bergeon dans « Au nom de la terre ». C'est l'histoire de son père, donc d'autant plus touchante, mais la distance constructive du cinéaste est là. Et l'analyse fine d'un système destructeur autant que de la psychologie d'un homme qui ne veut pas sacrifier ses rêves.
Nombreux sont en effet les tentations et les pièges, certains tendus sans scrupule par des sociétés qui vivent de l'agriculture et de l'élevage intensifs. Investissements, endettement sans retour, surtout quand s'y ajoutent quelques catastrophes, naturelles ou non.
Le film nous fait vivre dans la ferme, autour des travaux des champs et auprès des animaux. Père, mère, enfants sont heureux malgré les difficultés. Le fils surtout, incarné avec sensibilité par Anthony Bajon, retient l'attention du réalisateur, qui y a sans doute mis beaucoup de lui-même.
Totalement investi dans le rôle, Guillaume Canet occupe l'écran, heureusement avec une relative pudeur. Un beau film sur un drame de la société française d'aujourd'hui.
L'accent british
« Downton Abbey » le film. Enfin ! Les nombreux fans de la série imaginée par Julian Fellowes, qui s'est achevée en 2015 avec la 6e saison – « pour s'arrêter en plein succès », dit le producteur Gareth Neame– l'attendaient avec impatience. Et ils ne seront pas déçus. Car ils retrouveront leurs personnages préférés, les Crawley, au mode de vie aristocratique menacé, et leur personnel, qui a toujours son mot à dire – ceux d'en haut et ceux d'en bas. Tout un petit monde familier qui, en 1927, voit ses habitudes bouleversées par la visite du roi George V et de son épouse la reine Mary.
La brillante médaille a cependant son revers. Il vaut mieux se souvenir des relations entre les uns et les autres et de ce qui leur est arrivé depuis 1912, année où nous avons fait leur connaissance, pour apprécier pleinement les péripéties et les répliques du film. Mais les décors (le château d'Highclere), les costumes et, bien sûr, la verve des comédiens, au premier rang desquels l'insubmersible Maggie Smith, 84 ans, peuvent être admirés de tous. Et même si la mise en scène de l'Américain Michael Engler (connu surtout comme réalisateur de séries, comme « Sex and the City » ou « The Big C ») est un peu conventionnelle, on applaudira quelques morceaux de bravoure, comme la parade militaire ou le bal au château d'Harewood.
Et aussi
La mécanique du rire selon Feydeau dans « le Dindon », adapté par Jalil Lespert avec Dany Boon et Guillaume Gallienne. Les méfaits du système consumériste dans « Ceux qui travaillent », d'Antoine Russbach, avec Olivier Gourmet. La résistance au Brésil, entre western et fantastique, dans « Bacurau », de Kleber Mendonça Filho et Juliano Dornelles, prix du jury à Cannes. Des enfants du monde qui luttent contre le mariage ou le travail forcés, la pauvreté, la destruction de l'environnement, dans « Demain est à nous », documentaire de Gilles de Maistre. Et enfin le retour du plus célèbre vétéran du Vietnam, alias Sylvester Stallone, dans « Rambo : Last Blood », cette fois en lutte contre un cartel mexicain.
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