Après des semaines passées à regarder des films ou des spectacles et lectures donnés en direct sur différents sites, les amateurs sont impatients de retrouver le chemin des salles et de partager « en présentiel », comme il se dit depuis quelques mois, des moments de théâtre, de musique, de divertissement, d’émotion et de rire. Avec un riche programme.
Citons, en espérant que quelques places demeurent disponibles, un moment de privilège offert par la chanteuse lyrique canadienne Barbara Hannigan : elle est en résidence au 104 et l’institution offre une répétition, avec l’Orchestre Philharmonique de Radio France, de « la Voix humaine » de Francis Poulenc sur le texte de Jean Cocteau. On précise bien qu’il s’agit d’une séance de travail et non d’une représentation, annoncée pour le 15 décembre.
Autre moment original, « Boules à neige », de Mohamed El Khatib et Patrick Boucheron. Une variation sur ces objets populaires qui suscitent l’ironie des esprits forts mais la passion de beaucoup d’hommes et de femmes. Un spectacle ourdi et mené par ces deux artistes à part. Ils doivent jouer dans le cadre du Festival d’Automne, du 15 au 29 décembre à la Grande Halle de la Villette.
À Choisy-le-Roi, une proposition très émouvante : Mohamed El Khatib réunit deux personnes qui ont perdu un enfant. Il y a trois ans, Fanny Catel, 37 ans, Daniel Kenigsberg, 61 ans, aujourd’hui, ont connu, chacun de son côté, cette tragédie. Dans « C’est la vie », ils dialoguent, remarquant qu’en langue française, il n’existe pas de mot pour désigner un parent qui a perdu un enfant. C’est une reprise, les 16 et 17 décembre, toujours dans le cadre du Festival d’Automne.
À l’Espace Cardin, pour les jeunes et aussi pour les adultes, dans une mise en scène du directeur du Théâtre de la Ville – et du Festival d’Automne –, « Alice traverse le miroir », un texte de Fabrice Melquiot, d’après Lewis Carroll, bien sûr. À voir ou revoir du 15 décembre au 17 janvier.
Pour les jeunes et les moins jeunes également, à découvrir ou à revoir pour le plaisir, « 20 000 lieues sous les mers » d’après Jules Verne, par deux artistes exceptionnels, Valérie Lesort et Christian Hecq, et des acteurs épatants. Au Théâtre Jean-Vilar de Suresnes, du 26 au 31 décembre.
Ce spectacle a été créé par la Comédie-Française, qui reprend ses activités sur les plateaux, avec des nouveautés. Au Studio-Théâtre, une adaptation d'« Hansel et Gretel », des frères Grimm, par Rose Martine, du 16 décembre au 10 janvier. Au Vieux-Colombier, c’est une version pour la scène de « Sans famille » d’Hector Malot, dans une mise en scène de Léna Bréban, que vous pourrez découvrir du 16 décembre au 10 janvier. Enfin, dans la grande salle du Théâtre Marigny, où la troupe est installée pendant que des travaux ont lieu salle Richelieu, c’est une fantaisie musicale que proposent Serge Bagdassarian et Marina Hands – qui a été engagée à nouveau au Français. Cela s’intitule « Mais quelle comédie ! » et cela se donnera en alternance à partir du 17 décembre et jusqu’en janvier, avec une quinzaine d’acteurs brillants.
Pour rire et rire franchement, une création de cet automne, au Théâtre de l’Atelier, « On purge bébé » dans une mise en scène d’Émeline Bayart, qui joue ce Feydeau déjanté auquel elle a broché des chansons 1900, très drôles, dirigeant des interprètes formidables, Éric Prat, Manuel Le Lièvre entre autres, tandis que Manuel Peskine accompagne la représentation au piano. Dix représentations du 19 décembre au 3 janvier.
Au Rond-Point, un registre beaucoup plus grave, salle Jean-Tardieu, avec l’adaptation, par Charles Tordjman, qui signe la mise en scène, d’un texte bouleversant de Jean-Claude Grumberg, « la Plus Précieuse des marchandises », un conte cruel, mais non sans espoir, interprété par Eugénie Anselin, Philippe Fretun, Julie Pilod. Du 15 décembre au 3 janvier. Il y a évidemment beaucoup d’autres spectacles à l’affiche du Rond-Point.
Sentimentale et enfiévrée est la correspondance, éditée chez Gallimard, de Maria Casarès et Albert Camus. Deux comédiens subtilement accordés, Teresa Oviedo et Jean-Marie Galey, portent « Camus/Casarès, une géographie amoureuse », dirigés par Elisabeth Chailloux. Théâtre d’Aubervilliers, du 26 au 28 décembre.
Enfin, pour rire, une folie de plus signée Pierre Guillois, « Mars 2037, comédie musicale spatiale ». Créée à Vienne, en Autriche, la saison dernière, elle a triomphé. Elle est reprise en tournée : à Brest du 16 au 19 décembre, à Créteil du 13 au 15 janvier, à Rennes du 20 au 27 janvier et les 4 et 5 février à Chalons-sur-Saône. D’autres lieux, d’autres dates, jusqu’à l’orée de l’été prochain.
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