LE JAPON, pays meurtri, est donc à l’honneur à Paris pour la deuxième fois. Quinze ans après la découverte de ses écrivains, c’est l’occasion de scruter le nouveau paysage littéraire nippon. Vingt auteurs renommés – romanciers, essayistes, poètes, auteurs de livres pour la jeunesse – seront présents, mais également des réalisateurs, des mangakas ou des auteurs de haïku. Le Pavillon japonais accueillera une grande librairie ainsi que de nombreuses manifestations.
À ne pas manquer : la rencontre avec le prix Nobel Kenzaburô Ôé, le dimanche 18 mars de 17 h 30 à 18 h 30, et la projection de « la Maison en petits cubes », le film qui a valu en 2008 l’oscar du meilleur court-métrage d’animation à Kunio Katô, l’auteur également de la série « le Journal de Tortov Roddle ».
Ils seront par ailleurs 18 auteurs venus de l’Est à présenter leur vision de Moscou – la ville la plus peuplée d’Europe, avec 15 millions d’habitants, « Mecque du communisme » et « géante capitaliste », où se concentrent tous les pouvoirs, politiques, financiers et intellectuels du pays – et de la société russe. Un regard particulièrement engagé et porteur d’une littérature passionnée.
Adaptation et mangas.
Parmi les autres grandes thématiques, « Du livre au film » étudiera le phénomène de l’adaptation au cinéma et, plus particulièrement, de la réalisation de films par des écrivains. Après Philippe Claudel, Michel Houellebecq ou Samuel Benchetrit, ce sont Frédéric Beigbeder, David Foenkinos et Sylvie Testud qui sont passés derrière la caméra. Auteurs, réalisateurs et scénaristes donneront des clés aux visiteurs pour comprendre le processus de création qu’implique l’adaptation d’une œuvre écrite au cinéma ou à la télévision.
À quelques semaines des échéances électorales, la thématique « Le livre dans la cité » donnera la parole aux lecteurs, également citoyens et électeurs, afin de débattre sur la place, le rôle et l’accessibilité du livre dans la société d’aujourd’hui – et de demain. Pour leur répondre, des essayistes, sociologues, philosophes, éditeurs, auteurs et hommes politiques.
Enfin, « la culture manga » sera célébrée comme il se doit par un public friand de BD made in Japan, puisque les Français sont les plus grands lecteurs mondiaux de ce genre littéraire après les Japonais eux-mêmes. À l’affiche, entre autres, l’exposition « Naruto », pour fêter les 10 ans d’existence de ce personnage devenu mythique, et la rencontre (samedi 17, 14 h 30) avec Mari Yamazaki, auteure de la série vendue à des millions d’exemplaires et plusieurs fois couronnée, « Thermae Romae », qui fait le lien entre deux cultures des bains, celle du Japon moderne et celle de la Rome antique. Les volumes 1 et 2 paraissent ce mois-ci chez Casterman. Seront également présents Moto Hagio, l’une des grandes dames du shojo manga au Japon (le 17, 16 h 30) et Taku Nishimura, un auteur de mangas qui tente de faire comprendre les Français aux Japonais (dimanche 18, 15 h 30).
Livres anciens et programme jeunesse.
Livres anciens, livres rares et manuscrits de plumes de renoms telles que Cocteau, avec une quinzaine de manuscrits, dont « La Belle et la Bête », classé trésor national, ou Prévert, avec le manuscrit autographe du film de Marcel Carné, « le Quai des brumes » : le Salon renoue avec la tradition et, à l’heure du tout numérique, met en valeur dans l’espace « Trésors de livres », la beauté du livre et la mélancolie qu’inspire la lecture d’un manuscrit.
Comme d’habitude, le jeune public sera à la fête. Plus de 50 rencontres entièrement consacrées à la jeunesse et à sa littérature, quatre scènes, huit expositions et plus de 1 000 éditeurs permettront aux quelque 30 000 jeunes attendus de découvrir l’inépuisable univers du livre. Des chèques Lire d’une valeur de 12 euros seront distribués à près de 8 000 lycéens et de 8 euros à près de 12 000 lecteurs plus jeunes.
Au programme : une rencontre avec l’auteur de la série à succès « Tara Duncan », Sophie Audouin-Amikonian, la projection en avant-première d’extraits du film « Aya », inspiré de la bande dessinée, la venue de la romancière Delphine de Vigan, un espace dédié aux 40 ans de Gallimard Jeunesse, etc. Une large place sera donnée à la bande dessinée, avec de multiples animations, dont un match féminin d’improvisation de dessins, une performance graphique en musique, ainsi qu’une exposition de dessins et de comics...
Signalons enfin que, pour le plaisir des petits et des grands, Buenos Aires, ville invitée l’année dernière, sera une nouvelle fois présente, avec la venue de 10 illustrateurs sur un stand consacré au thème de l’humour. Avec le bandéoniste Juan José Mosalini et un grand bal tango en présence des champions du monde de tango 2011 (le jeudi 15 mars, de 20 h 30 à 22 h 30).
* Porte de Versailles-Pavillon 1, vendredi 16 et samedi 17 mars de 10 à 21 heures, dimanche 18 mars de 10 à 20 heures, lundi 19 mars de 13 à 19 heures, www.salondulivreparis.com.
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