Jazz-rock
Né à Oslo voici 43 ans, le pianiste Tord Gustavsen, qui a été formé au conservatoire de Trondheim, a toujours privilégié dans sa musique la mélodie et le chant, notamment les vieilles chansons populaires et hymnes religieux norvégiens. Avec l’arrivée récente du saxophoniste-ténor Tore Brunborg, l’atmosphère a quelque peu changé, comme l’illustre parfaitement le dernier CD du groupe, « Extended Circle » (ECM/Universal). Si un thème traditionnel est toujours au menu, les 11 autres compositions originales apparaissent principalement comme des offrandes spirituelles d’un profond lyrisme, livrées par le quartet aux dieux et la nature si calme des pays nordiques. Tout appelle ici musicalement au recueillement, à la communion et à la quiétude.
Né aux États-Unis voici 42 ans de parents d’origine indienne, le pianiste Vijay Iyer s’est fait connaître en collaborant avec le saxophoniste Steve Coleman, avant d’accompagner de nombreux solistes contemporains et de travailler en tant que leader. Avec « Mutations » (ECM/Universal), le virtuose des claviers signe son premier disque pour la maison d’outre-Rhin. Pour ce travail de compositions très personnel, comprenant notamment une très longue suite appelée justement « Mutation I-X », le claviériste s’est adjoint un quatuor à cordes et des éléments électroniques, qui permettent de créer d’étranges atmosphères musicales, tantôt lyriques, tantôt lumineuses mais toujours surprenantes.
Batteur, Billy Hart est, à 73 ans, un vieux briscard du jazz moderne pour avoir prêté ses caisses et autres cymbales à des leaders aussi prestigieux que Stan Getz, Herbie Hancock, Otis Redding, Miles Davis ou encore Wayne Shorter, Wes Montgomery et le groupe Quest. Depuis le début des années 2010, il dirige son propre quartet, qui comprend Mark Turner (saxophone-ténor, ex-Fly), Ethan Iverson (piano, ex-The Bad Plus) et Ben Street (contrebasse) et vient d’enregistrer « One Is The Other » (ECM/Universal). Sept compositions des membres du groupe et un standard, qui s’inspirent de la tradition jazzy, avec force mélodies, thèmes, soli vifs et acérés et improvisations raffinées. De la très belle ouvrage. Billy Hart sera à Tourcoing le 21 mai, à Nice le 23 et à Paris, au Duc des Lombards, le 31.
Outre ses nouveautés, ECM propose également une série de sept rééditions (CD et LP vinyle de 180 grammes), parmi lesquelles figurent des albums importants. Ainsi « African Piano » (1969), du pianiste sud-africain Dollar Brand (devenu depuis Abdullah Ibrahim), une magnifique plongée, en solo et en live (au club Montmartre de Copenhague) dans l’univers lancinant et très mélodieux de la musique sud-africaine ; « Arbour Zena » (1975), de Keith Jarrett, accompagné pour l’occasion de Jan Garbarek (saxes), Charlie Haden (contrebasse) et d’un orchestre à cordes ; l’éponyme Miroslav Vitous Groupe (1981), du contrebassiste tchèque ancien membre de Weather Report ; ou encore « Seven Songs For Quartet and Chamber Orchestra » (1973), composé par Michael Gibbs pour le vibraphoniste Gary Burton, et « Contrast » (1980), du saxophoniste-flûtiste Sam Rivers.
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