COMMENT choisit-on un sujet de film ? C’est tout simple, à en croire Bertrand Bonello. Après « De la guerre », sa 4e réalisation, le cinéaste au ton personnel a eu « très envie de faire un film avec un groupe de filles, sur le collectif ». Et comme, dix ans auparavant, il avait imaginé se pencher sur la réouverture des maisons closes aujourd’hui, sa compagne et chef opératrice, Josée Deshais, lui a suggéré de reprendre l’idée, mais traitée de manière historique.
Comme le sous-titre « Souvenirs de la maison close » l’indique, nous entrons donc dans une maison close, plutôt huppée et fréquentée par l’élite, à l’aube du XXe siècle. C’est le point de vue des filles qui est abordé. On fait leur connaissance en 1899, on les retrouve en 1900 – le début de la fin, l’entrée dans un autre monde. Elles sont une dizaine, qu’on suivra uniquement dans leur vie enfermée de tous les jours. Chacune a ses désirs, ses peurs, ses joies, ses drames, ses clients attitrés... La maison est aussi un lieu où l’on boit et où l’on cause, politique, art ou autre.
Si le film n’est pas aussi « pudique » que le prétend le réalisateur, il y a, c’est vrai peu de nudité et de scènes de sexe. Mais il y a une violence terrible et qui met mal à l’aise – du moins en tant que femme – dans ce qui est suggéré ou exprimé.
Les actrices (parmi lesquelles Hafsia Herzi, Adèle Haenel, Céline Sallette) sont très bien, menées par Noémie Lvovsky dans le rôle de la patronne, les décors et costumes sont riches et colorés, certaines images, magnifiquement composées, font penser à des tableaux. Tout cela laisse cependant un peu froid, manque de progression dramatique, sans doute.
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