« Bon rétablissement. Quelle formule à la con ! », s’exclame le héros campé par Marie-Sabine Roger : un veuf de 67 ans sans enfant, bourru et misanthrope, polytraumatisé après avoir été repêché de la Seine et cloîtré pendant des semaines dans une chambre d’hôpital. « Bon rétablissement » est le titre d’un roman plein d’ironie et de lucidité comme sait le faire cet auteur jeunesse reconnu, à qui l’on doit aussi « la Tête en friche », adapté au cinéma par Jean Becker, avec Gérard Depardieu.
Autour du héros-narrateur, qui trompe son ennui et sa souffrance en écrivant ses souvenirs, circulent des individus attachants, comme le jeune flic qui mène l’enquête sur l’« accident », une adolescente obèse et sans gêne, un étudiant qui se prostitue pour payer ses études... Un inventaire à la Prévert qui se poursuit avec un neurologue dépressif, un urologue débordé, un chirurgien antipathique, une infirmière philosophe, un kiné optimiste, des aides-soignantes pressées et des dames de service qui l’étaient rarement, etc. Car à côté de ce bouquet de personnages hauts en couleur, c’est une chronique assez assassine de l’hôpital qui se dessine.
Éditions du Rouergue, 205 p., 18,50 euros.
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